Renault: feu vert à l'accord de compétitivité avec les syndicats
Renault a mené à bien ses négociations avec les syndicats. La CFDT de Renault a ainsi annoncé, ce lundi 9 janvier dans un communiqué qu'elle signerait le nouvel accord triennal sur l'emploi et la flexibilité, permettant d'atteindre la majorité nécessaire à sa validation.
Le projet avait déjà obtenu l'aval de FO et de la CFE-CGC. En échange d'une hausse de la flexibilité demandée, par exemple une heure supplémentaire travaillée par jour en cas de hausse de l'activité, il propose l'embauche de 3.600 CDI sur trois ans (2017-2019), sans toutefois compenser le nombre de départs sur la période.
"Cet accord est un compromis très favorable et prometteur" qui "va permettre de préparer l'avenir face aux futurs challenges sociétaux, techniques et réglementaires qui vont transformer le monde automobile", explique la CFDT.
Le successeur de l'accord de 2013
La CGT, qui n'était pas signataire du précédent accord, n'a pas encore officiellement communiqué sa position. Mais à l'issue des discussions, le syndicat estimait qu'il manquait encore 1.000 personnes pour remplacer les départs naturels de CDI, sans compter les intérimaires que la direction souhaite réduire de moitié (-4.500).
Ce nouvel accord doit succéder à l'accord de compétitivité de 2013 qui, selon la direction, devait se solder, selon le bilan prévu à fin 2016, par 9.200 départs sur trois ans et 3.000 embauches (contre 730 prévues initialement), dont une partie seront réalisées en 2017.
Garanties sur la production
Depuis, la situation économique de Renault s'est considérablement améliorée. Fin juillet, l'entreprise avait publié un bénéfice net en hausse de 7,5% pour le premier semestre 2016, à 1,5 milliard d'euros.
Dans ce nouvel accord, l'entreprise renouvelle par ailleurs son engagement à maintenir l'ensemble des sites Renault, et à assurer un volume de production annuel moyen "au moins égal à celui de 2016".
Renault recensait 35.000 salariés fin 2015 dans le périmètre concerné par cet accord (Renault SAS et sept filiales industrielles).