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Renault-Fiat: la presse italienne évoque des contacts

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- - Fabrice COFFRINI / AFP / FIAT PRESS OFFICE

Le directeur général de Fiat Chrysler est de nouveau à Paris selon le Corriere della Sera

Et si le dossier n'était pas complètement enterré? Le directeur général du constructeur automobile Fiat Chrysler, Mike Manley, est arrivé jeudi à Paris. Selon le Corriere della Sera, il s'agirait d'une « mission non officielle après la décision du président (de FCA) John Elkann, d'interrompre » les pourparlers avec le français Renault en vue d'une fusion des deux constructeurs. L'hypothèse d"une réouverture des discussions ne serait donc pas exclue.

Selon le premier quotidien italien, Mike Manley aurait emporté avec lui une documentation qui pourrait être utile à Renault lors de l'assemblée générale de Nissan, le 25 juin. « Cette journée sera décisive pour comprendre les véritables intentions du constructeur français qui doit convaincre le partenaire japonais de la validité de la proposition présentée par FCA », précise le journal.

La semaine dernière, Fiat Chrysler avait jeté l'éponge. Le constructeur interrompait les discussions avec Renault en vue d'une fusion pour former le numéro 3 mondial de l'automobile. Le président de FCA, John Elkann, avait estimé que les conversations étaient arrivées « à un point au-delà duquel il devenait déraisonnable d'aller ».

La position de Nissan déterminante

Dans un premier temps, Nissan avait choisi de s'abstenir sur ce projet. Or, le ministre de l'économie et des Finances, Bruno Le Maire, a fait de l'aval de Nissan une condition sine qua non. L'agence Reuters affirmait cette semaine que Nissan était sur le point de demander à Renault de réduire de manière significative sa participation dans son capital. Le japonais pourrait en échange apporter son soutien à un rapprochement avec Fiat Chrysler. 

De leur côté, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, et le président de Renault, Jean-Dominique Senard, ont eu cette semaine « un entretien tourné vers l'avenir » à Bercy, selon l'entourage du ministre à l'AFP. « Bruno Le Maire a renouvelé sa confiance à Jean-Dominique Senard et réitéré que l'objectif était la consolidation de l'alliance avec Nissan ». Pour y parvenir, le ministre de l'Economie avait assuré la semaine dernière que l'Etat français était prêt à réduire sa part de 15% dans Renault. En Assemblée générale toutefois, le président de Renault avait fait part de sa désolation devant l'échec de la fusion avec FIAT tout en évoquant dans le même temps « l'abstention positive » de Nissan sur le dossier

Le dossier de fusion entre Renault et Fiat Chrysler ne serait donc pas totalement enterré, mais pour le moment les deux groupes n'ont pas souhaité commenter ces informations.

Sandrine Serais