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Renault: Ghosn exclut une implantation aux Etats-Unis

Renault vise 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires et une marge opérationnelle de plus de 5% en 2017.

Renault vise 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires et une marge opérationnelle de plus de 5% en 2017. - -

A l'occasion de la présentation des résultats annuels du constructeur ce 13 février, son patron, Carlos Ghosn, a rappelé les priorités du groupe. Une implantation outre-Atlantique n'en fait pas partie.

Le titre Renault prend près de 5% ce 13 février au matin, à la Bourse de Paris après la publication de ses résultats annuels. Le bénéfice net du groupe a été quasiment divisé par trois en 2013, et ressort à 586 millions d'euros, contre 1,75 milliard en 2012. En particulier à cause de l'arrêt de ses activités en Iran.

"Nous avons sous-estimé la profondeur de la crise européenne. Entre 2010 et 2013, nous pensions que le marché allait croître de 6 %. Il a chuté de 10 %", a déclaré Carlos Ghosn dans un entretien au Monde.

Mais le constructeur tient ses objectifs: son chiffre d'affaires est en légère hausse, de 0,5% à 40,9 milliards, et il a dégagé une marge opérationnelle et un flux de trésorerie disponible opérationnel positif dans la branche auto.

De plus, "nous avons une situation financière saine. Nous sommes désendettés et disposons de 1,7 milliard d'euros de liquidités".

600.000 et 700.000 ventes par an à Chine

Le groupe publie par ailleurs des prévisions confiantes. Il vise 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires et une marge opérationnelle de plus de 5% en 2017. Notamment grâce à son développement en Chine, où les premiers véhicules floqués d'un losange sortiront des usines dans deux ans.

"Nous nous concentrons aujourd'hui sur la Chine", a confirmé Carlos Ghosn, son patron, ce jeudi. Renault espère écouler en rythme de croisière entre 600.000 et 700.000 unités par an, dans ce pays devenu le premier marché automobile mondial.

Pour Renault, le dernier des dix plus grands groupes automobiles du monde à s'y implanter, elle représente "une nouvelle frontière", a indiqué Carlos Ghosn. Le PDG n'envisage en revanche toujours pas de s'implanter aux Etats-Unis. Les ventes automobiles ont beau bien s'y porter, "les Etats-Unis ne sont pas dans notre radar", a-t-il assuré. En revanche, "nous investirons en Chine, en Indonésie, en Afrique pour préparer la croissance à venir".

>> Le patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, sera l'invité de Good Morning Business le vendredi 14 février à 8h20 sur BFM Business

N.G.