Renault: l'accord de compétitivité porte ses fruits

Le constructeur a confirmé confier la fabrication de près de 50.000 Nissan dans l'usine de Flins. D'ici 2016, cette usine devrait tourner à plein.Carlos Ghosn entend faire de même à l'ensemble des usines françaises.

Les marchés ont salué hier les résultats de Renault. Le cours de bourse du constructeur a clôturé en hausse de 5.59 % à 69.56 euros. La publication d'une marge opérationnelle à 3 %, supérieure aux attentes a séduit les investisseurs. Et ce malgré un bénéfice net divisé par 3.

En raison du gel des activités iraniennes, des charges de restructuration sans oublier que l'an dernier Renault avait encaissé près d'1 milliard d'euros lié à la vente de ses parts dans Volvo.

Par ailleurs il y a pratiquement un an, Renault signait un accord de compétitivité avec ses syndicats. L'accord commence à porter ses fruit : 50.000 Nissan Micra de plus seront fabriquées par Renault à l'usine de Flins, qui a du coup renoué avec la compétitivité.

700.000 véhicules par an en 2017

Au total à partir de 2016, ce sont 132.000 Micra qui sortiront de l'usine de Renault. Du coup, entre les Clio et Zoé de Renault plus la petite Nissan, le taux d'occupation de cette usine approchera les 100%.

Un niveau que Carlos Ghosn, PDG de l'alliance Renault-Nissan, compte étendre à l'ensemble des usines Française de Renault. Entre la montée en puissance de ses nouveaux modèles et la fabrication de véhicule pour son partenaire Nissan mais aussi pour d'autres alliés comme Mercedes.

Le patron de Renault l'assure la production du groupe passera en 2017 à 700.000 véhicules par an contre 500 000 en 2013. Bonne nouvelle pour l'emploi car pour assurer ses cadences de production Renault devra revoir ses effectifs à la hausse.

>> Suivez en direct, à partir de 8h20, Carlos Ghosn sur le plateau de Good Morning business.

Mathieu Sevin