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Renault: le rapprochement avec Fiat Chrysler "n'est plus d'actualité" assure Jean-Dominique Senard

Thierry Bolloré, directeur général du groupe Renault, et Jean-Dominique Senard, président, lors de leur audition au Sénat.

Thierry Bolloré, directeur général du groupe Renault, et Jean-Dominique Senard, président, lors de leur audition au Sénat. - ERIC PIERMONT / AFP

Le président de Renault, Jean-Dominique Senard, a déclaré mardi que le projet de rapprochement avec Fiat Chrysler n'était plus à l'ordre du jour lors d'une audition au Sénat.

La page des fiançailles semble tournée. Le rapprochement entre Renault et Fiat Chrysler "est derrière nous et n'est plus d'actualité", a assuré Jean-Dominique Senard, à la tête du constructeur automobile français, lors d'une audition mardi devant la commission des Affaires économiques du Sénat. "Aujourd'hui le sujet n'est pas sur la table", mais "si un jour il devait revenir dans des conditions qui seraient acceptables pour tous, je serais ravi", a-t-il déclaré devant les sénateurs.

Le mariage à 30 milliards d'euros entre les deux constructeurs, qui aurait dû donner naissance à un groupe capable de rivaliser avec ses concurrents chinois, avait échoué au mois de juin. Le groupe italo-américain Fiat Chrysler, après une demande de délai de l'Etat français, premier actionnaire de Renault, avait finalement retiré son offre.

Alliance "fondamentale" avec Nissan

Devant les sénateurs, Jean-Dominique Senard, fervent défenseur du projet avorté, a de nouveau plaidé pour une poursuite de la consolidation de l'industrie automobile européenne. Le dirigeant de Renault assure que cette consolidation est inévitable. "Essayons de nous projeter et de comprendre que si nous n'anticipons pas, à travers certains regroupements de nos unités, notamment européennes, nous n'aurons que nos yeux pour pleurer dans quelques années", a-t-il alerté.

L'alliance avec Nissan, bousculée par la chute de Carlos Ghosn, reste "fondamentale" pour Renault, a tenu à rappeler Jean-Dominique Senard. Par ailleurs, lors de son audition, il a également plaidé pour le maintien des aides actuelles pour l'achat de voitures électriques, aujourd'hui 6.000 euros, assurant que l'électrification et le déclin de diesel pouvaient représenter une menace pour l'emploi dans le secteur automobile.

J. B.