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Transports

Renault et Nissan mutualisent leur production en Inde

L'alliance Renault Nissan compte multiplier les sites de production mutualisés.

L'alliance Renault Nissan compte multiplier les sites de production mutualisés. - -

L'alliance Renault-Nissan a de grandes ambitions en Inde. Pour réussir à s'imposer sur ce marché à fort potentiel, les deux alliés ont mis en en place à Chennai des chaînes de productions communes.

A Chennai, dans le sud de l'Inde, l'alliance Renault-Nissan a construit une usine unique en son genre : à la sortie de la chaîne de montage, on peut aussi bien apercevoir une Nissan Sony qu'un Renault Duster. Pour soutenir ses ambitions en Inde, l'Alliance présidée par Carlos Ghosn a en effet choisi d'assembler indifféremment sur le même site cinq modèles Renault et cinq modèles Nissan.

Pour cela, les deux partenaires ont mis en commun le meilleur de leur savoir-faire. Par exemple, l'emboutissage est une technique de Renault. L'une des mega-presse arrive directement de Sandouville. en Normandie. Les robots sont quant à eux capables de reconnaître les différentes voitures.

Développer d'autres sites mutualisés

Mais en plus des équipements, les équipes ont aussi dû s'adapter. Ainsi, les ouvriers sont formés pour assembler jusqu'à 5 modèles sur la même chaîne. Les ingénieurs indiens développent des projets qui serviront indifféremment les deux marques. Au total, plus de 4.500 personnes travaillent à Chennai.

Une nouvelle étape sera franchie en mai, avec l'installation d'une nouvelle base technique qui permettra de fabriquer dès l'an prochain des Nissan et des Renault totalement différentes à des tarifs très compétitifs.

L'Inde est un véritable laboratoire pour l'alliance. A l'avenir, la mutualisation des sites de production Renault et Nissan devraient se multiplier. Le mois dernier, le PDG de l'alliance a indiqué revoir à la hausse ses objectifs de synergies à l'horizon 2016. Carlos Ghosn table désormais sur des économies annuelles de 4,3 milliards d'euros, contre 4 milliards prévus jusqu'ici.

Mathieu Sévin avec BFMbusiness.com