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Renault-Nissan: Pour Manuel Valls l'alliance doit rester comme elle est

Le bras de fer entre le PDG de Renault et Nissan, Carlos Ghosn, et le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, s'est durci depuis la brusque montée de l'Etat au capital du groupe français en avril.

Le bras de fer entre le PDG de Renault et Nissan, Carlos Ghosn, et le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, s'est durci depuis la brusque montée de l'Etat au capital du groupe français en avril. - Thomas Samson - AFP

L'État pourrait "baisser sa part" au capital de Renault, mais ne souhaite pas de fusion entre le constructeur français et Nissan, dont "l'alliance doit perdurer telle qu'elle est", a affirmé ce dimanche le Premier ministre.

"L'État est aujourd'hui à presque vingt (pour cent-NDLR), demain il peut baisser sa part, nous l'avons toujours dit, mais ce que nous voulons, nous, c'est conserver l'alliance. Nous ne souhaitons pas une fusion", a dit le Premier ministre français dans le cadre du "Grand Rendez-vous" Europe 1-Le Monde-iTELE. "Que cette alliance entre Renault et Nissan perdure, soit toujours aussi conquérante, dans un dialogue, telle qu'elle est", a-t-il souligné.

"L'État joue pleinement son rôle d'actionnaire, à sa place, qu'il soit à 15 ou à 19% dans le capital, et en même temps, nous faisons confiance aux managers de Nissan et de Renault dans un dialogue qui est normal", a-t-il ajouté.

Le conseil d'administration de Renault n'est pas parvenu vendredi à résoudre le conflit sur la répartition des pouvoirs au sein de l'alliance entre le constructeur français et Nissan, mais est tombé d'accord pour soutenir de nouvelles discussions et tenter ainsi de sortir de l'impasse.

Des propositions confidentielles pour mettre fin au contrôle de Renault

Le bras de fer entre le PDG de Renault et Nissan, Carlos Ghosn, et le ministre de l'Économie, Emmanuel Macron, s'est durci depuis la brusque montée de l'État au capital du groupe français en avril.

Cette opération était destinée à assurer au principal actionnaire de Renault les droits de vote doubles prévus par la loi Florange. Mais Nissan, deuxième actionnaire, ne l'accepte pas alors que lui ne possède aucun droit de vote depuis la fondation de l'alliance en 2002.

Reuters a rapporté la semaine dernière que Nissan avait formulé en septembre des propositions confidentielles pour mettre fin au contrôle de Renault, via une augmentation de sa participation dans son partenaire français et une réduction de celle de Renault, actuellement de 43,4%, dans son capital. L'Etat français détient actuellement 19,7% du capital de Renault.

P.S. avec Reuters