Renault, otage du bras de fer entre l'Europe et la Chine
La guerre commerciale entre la Chine et l'Union européenne se poursuit ce vendredi 7 juin. Cette fois, Pékin envisagerait de taxer les voitures de luxe européennes. Selon Les Echos, cette taxe concernerait les grosses berlines, donc en particulier les constructeurs allemands. Mais ces menaces risquent aussi de retarder un peu plus l'installation de Renault en Chine.
Pour signifier son agacement à l'Europe, Pékin pourrait effectivement faire traîner les choses, et faire encore patienter le constructeur avant de lui accorder le feu vert pour se lancer définitivement. La Chine pourrait, en effet, se servir du prétexte de la taxe européenne anti-dumping sur les panneaux solaires chinois pour essayer d'obtenir plus de la part de la marque au losange. Notamment en termes de transfert de technologie.
Les groupes occidentaux créent des emplois en Chine
Si Renault peut s'attendre à des difficultés supplémentaires, il y a peu d'inquiétude sur l'issue des négociations. Les analystes en sont certains: si le marché chinois est incontournable pour un constructeur aujourd'hui, la Chine ne peut pas non plus se passer des groupes occidentaux.
Tous sont obligés de produire localement, ce qui créer de nombreux emplois. Et grâce à eux, les autorités chinoises réussissent à répondre à la très forte demande intérieure. Car les constructeurs locaux sont incapables à l'heure actuelle de répondre seuls à la forte demande du premier marché au monde...