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Transports

Renault va supprimer 7 500 postes en France d'ici 2016

Une chaîne de montage de l'usine Renault de Douai, dans le Nord.

Une chaîne de montage de l'usine Renault de Douai, dans le Nord. - -

Renault va réduire ses effectifs de 7 500 personnes d'ici 2016 en France afin d'améliorer sa compétitivité, a annoncé mardi une porte-parole du constructeur automobile.

Renault va réduire ses effectifs de 7 500 personnes d'ici 2016 en France afin d'améliorer sa compétitivité, a annoncé mardi une porte-parole du constructeur automobile.
A l'automne dernier, le groupe avait engagé des négociations pour doper la compétitivité de ses usines françaises, mais n'en n'avait encore jamais chiffré les retombées en terme d'emplois.
Après une sixième réunion de négociations mardi avec les syndicats, Renault compte notamment sur 5 700 départs naturels, tout en excluant tout licenciement sec, économique ou plan de départs volontaires.
Outre les 5 700 départs naturels non renouvelés prévus entre 2013 et 2016, la direction envisage 1 800 départs supplémentaires, en élargissant le dispositif sur les carrières spécifiques, mais elle le conditionne à un accord avec les syndicats, selon la porte-parole de Renault.
Les suppressions de postes envisagées représentent environ 14% de l'effectif actuel de Renault en France, qui représente au total 54 000 salariés.
La direction précise qu'elle prévoit d'élargir la dispense d'activité des carrières spécifiques (DACS), qui permet l'accompagnement des salariés en fin de carrière, « à tous les collaborateurs, quel que soit leur statut et sans critère de pénibilité ». Jusqu'à présent ce dispositif était soumis à des critères d'âge et de pénibilité.

Pas de fermeture de site en France

« Lors de cette nouvelle séance, nous avons réaffirmé notre volonté de maintenir en France les activités corporate et coeur de métier de Renault, tout en mettant en oeuvre les actions nécessaires pour abaisser le point mort », a déclaré Gérard Leclercq, directeur des opérations France de Renault.
Renault a répété mardi que s'il parvenait à un accord avec ses syndicats, il s'engageait à ne pas fermer de site en France : « Si un accord était signé avec les organisations syndicales, ce redéploiement des effectifs ne nécessiterait ni fermeture de site, ni plan de sauvegarde de l'emploi, ni plan de départs volontaires », selon Gérard Leclercq,
La prochaine séance de négociations est programmée pour le 22 janvier avec pour objectif d'aboutir d'ici la fin du mois.
PSA Peugeot-Citroën, grand concurrent de Renault qui emploie pour sa part 80 000 personnes en France, a déjà lancé en 2012 un vaste plan social, prévoyant 8 000 suppressions d'emplois en France et la fermeture de son usine d'Aulnay-sous-Bois, Seine-Saint-Denis.

Alexandre Le Mer avec agences