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Renault va supprimer 7500 emplois en France

Les supressions de postes de Renault sont, globalement, inférieures à celles de PSA

Les supressions de postes de Renault sont, globalement, inférieures à celles de PSA - -

Le constructeur français a annoncé prévoir 7500 suppressions de postes, d’ici 2016. Le groupe s’appuiera en grande partie sur des départs "naturels".

Après PSA, Renault compte tailler dans ses effectifs. Le deuxième constructeur automobile français a annoncé, dans un communiqué, ce mardi 15 janvier, qu’il comptait supprimer 7500 postes, à l’horizon 2016. Le but, une fois de plus, est d’améliorer la compétitivité de la marque au losange.

Renault a, en effet, engagé depuis l'automne dernier des négociations pour améliorer la compétitivité de ses usines françaises mais n'avait encore jamais chiffré les retombées en terme d'emplois. Ce qu'il a donc fait, ce mardi, à l'occasion d'une sixième réunion de négociation.

Dans le détail, le groupe mise sur 5 700 départs naturels.La direction envisage également 1 800 départs supplémentaires en élargissant la "dispense d'activité des carrières spécifiques" (DACS), dispositif permettant d'aménager la fin de carrière de certains salariés. Ce mécanisme sera ainsi élargi "à tous les collaborateurs, quel que soit leur statut et sans critère de pénibilité".Jusqu'à présent, il était soumis à des critères d'âge et de pénibilité.

Un accord devra encore être conclu avec les syndicats pour que cette dernière mesure soit appliquée.

Les suppressions de postes envisagées représentent environ 14% de l’effectif total de Renault en France, soit 54 000 personnes.Ces suppressions d’emploi sont inférieures à celles prévues par son concurrent PSA, qui envisage de détruire un total de 11 214 postes entre mai 2012 et la mi-2014.

Ni licenciements secs, ni plan de départs volontaires

Le groupe assure également exclure tout licenciement sec, économique ou plan de départs volontaires.

"Lors de cette nouvelle séance, nous avons réaffirmé notre volonté de maintenir en France les activités corporate et coeur de métier de Renault, tout en mettant en oeuvre les actions nécessaires pour abaisser le point mort (le point d'équilibre entre les dépenses et les recettes de l'entreprise, ndlr)", déclare Gérard Leclercq, directeur des opérations France de Renault, cité dans le communiqué.

Concrètement, les mesures prises doivent contribuer à faire passer ce point mort de 2,72 millions de véhicules vendus à environ 2,4 millions d'euros, selon Renault. L'entreprise précise aussi que ces suppressions de postes "contribueraient à une économie sur les frais fixes de l’ordre de 400 millions d’euros".

Renault a répété mardi que s'il parvenait à un accord avec ses syndicats, il s'engageait à ne pas fermer de site en France. La prochaine séance de négociations est programmée pour le 22 janvier avec pour objectif d'aboutir d'ici la fin du mois.

BFMbusiness.com et agences