Réouverture du Crillon: Paris, future capitale des palaces?
Avec l’ouverture du Crillon, la guerre des palaces va-t-elle avoir lieu?
Il y a une guerre des egos de prestige qui profite aujourd’hui beaucoup à Paris. Paris devrait l'encourager pour se préparer à être la capitale des palaces et capter cette demande qui dépense en moyenne 1500 euros par nuitée au sein des palaces.
Mais elle dépense le double par nuitée, voire plus, à l’extérieur des palaces et dans le tissu économique. C’est un vrai enjeu économique pour une activité qui aujourd'hui fait un chiffre d'affaires à Paris d’environ 500 millions d'euros par an.
Quelle est la clientèle pour ces palaces?
85% de la clientèle des palaces est une clientèle étrangère. À peu près à moitié européenne et l’autre moitié internationale. Tout récemment, nous assistons à une progression assez importante de la clientèle asiatique.
Cette clientèle devient de plus en plus importante parce que c’est une clientèle solvable, qui aime Paris et qui n’était pas exposée à la publicité parisienne, ou en tout cas pas suffisamment. Donc aujourd'hui, le vrai gagnant de cette progression dans les palaces, c’est Paris.
Quels bénéfices les Parisiens peuvent-ils tirer de ce marché?
Ces dix dernières années, ces hôtels-là ont créé 2500 emplois qualifiés. Au-delà de ces emplois directs (les employés de ces hôtels), il y a aussi les emplois indirects.
Il faut savoir que l’hôtel de Crillon par exemple a fait travailler plus de 147 métiers d’art pendant les quatre années de travaux et qu’il y a eu plus de 500 ouvriers qui ont travaillé pendant les quatre ans de la rénovation.