TGV: le report des nouvelles lignes arrange la SNCF
Le rapport Duron, remis au gouvernement ce jeudi 27 juin, propose de reporter la construction de nombreuses lignes à grande vitesse (LGV) après 2030. Si de nombreux élus régionaux sont vent debout contre ces recommandations, le rapport est plutôt une bonne nouvelle pour la SNCF.
Les motifs de satisfactions pour la SNCF sont nombreux. Déjà en termes d'infrastructures: développer les lignes à grande vitesse, c'est plus de TGV. L'essentiel des lignes partent et arrivent à Paris. Or, aujourd'hui, l'entreprise se retrouve avec des infrastructures saturées, comme les gares de Lyon et de Paris Montparnasse. Et la situation va empirer avec le développement du Grand Paris.
Des droits de passage plus élevés que sur une ligne traditionnelle
Ensuite, le développement du réseau LGV aurait joué sur la rentabilité de l'entreprise. Car officiellement, c'est Réseau Ferré de France qui finance les chantiers, mais la SNCF paye des péages pour faire circuler ses trains. Ces droits de passage sont plus élevés sur une LGV que sur le réseau traditionnel.
Enfin, le développement de nouvelles lignes est en réalité risqué pour la SNCF. Les LGV les plus rentables, comme la ligne Paris–Marseille, sont déjà en services. De nombreux projets risqueraient de ne pas drainer suffisamment de clients pour rentabiliser un service TGV à des tarifs convenables.
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