Retard à l'allumage pour le nouveau Vélib' à Paris
Le nouveau service Vélib' Métropole, géré désormais par la société Smovengo, a démarré en ce début d'année à Paris et ses alentours avec largement moins de vélos que prévu. En effet, les nouveaux vélos, vert pomme pour la version mécanique et bleu turquoise pour l'électrique, ont été déployés dans 80 stations, dont 70 à Paris, loin des 600, ensuite ramenées à 300, originellement prévues à cette date, a indiqué Smovengo, interrogé par l'AFP. "Nous démarrons avec un niveau réduit mais les délais seront tenus", a néanmoins affirmé un porte-parole de la société, en précisant que le plan de déploiement, avec des effectifs accrus, prévoyait d'installer d'ici fin mars 80 stations par semaine.
Smovengo prend la suite du groupe JCDecaux dont les stations abritant le célèbre vélo gris ont progressivement été désactivées jusqu'au 31 décembre 2017. Ces 1.200 anciennes stations doivent être reconverties d'ici la fin mars. S'y ajouteront ensuite 200 nouvelles stations. Dans un communiqué à l'AFP, Catherine Baratti-Elbaz, présidente du Syndicat Autolib' Vélib' Métropole, a noté que le service, élargi désormais à la Métropole du Grand Paris, allait être pendant "quelques semaines (...) moins accessible".
De nouvelles compensations envisagées
Les élus du syndicat, qui regroupe Paris et les 66 communes adhérentes de la Métropole du Grand Paris, vont se réunir la semaine prochaine "de manière exceptionnelle pour examiner les modalités de compensation pour les abonnés", ajoute le communiqué. Déjà pour compenser la réduction du nombre de stations Vélib' en décembre, le Syndicat avait annoncé fin décembre des compensations pour les abonnés (crédit d'heures, réductions), qui pourraient ainsi être amplifiées.
Selon Smovengo, le retard dans le déploiement des vélos est dû à des délais d'installation raccourcis de six semaines après le recours en justice du groupe JCDecaux, qui avait perdu le renouvellement du marché. De plus, les opérations pour alimenter en électricité les 45.000 "bornettes" qui doivent recevoir un vélo électrique "se sont révélées plus compliquées que prévu", selon Smovengo.