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Retard de paiement des entreprises : 17,2 millions d'euros d'amendes en 2018

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- - AFP

Bercy a communiqué les noms des entreprises concernées par ces sanctions.

« Name and shame », c’est la nouvelle doctrine de Bercy. Dans un communiqué, la secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher a donc publié les noms des entreprises contrôlées et sanctionnées par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), pour des retards de paiement.

Cinq entreprises ont écopé de la sanction maximale (375 000 euros) : Amazon France Logistique, filiale chargée de la logistique du géant américain, Huawei Technologies France, Fraikin France, société exerçant une activité de location de véhicules utilitaires, Sedifrais, spécialisée dans le commerce de gros de produits laitiers et enfin Econocom-Osiatis France, spécialisée dans la fourniture de services numériques aux entreprises.

Une montée en puissance

Dans une moindre mesure, on y trouve aussi Danone (300 000 euros), le groupe de casinos et d'hôtels de luxe Lucien Barrière (330 000 euros), le groupe de commerce en ligne CDiscount (310 000 euros) ou encore la chaîne de grande distribution Leader Price (340 000 euros). En tout, ce sont 17,2 millions d’amendes qui ont été infligées en 2018 à travers 263 décisions.

« Ces chiffres démontrent que le dispositif de sanction a poursuivi sa montée en puissance en 2018 puisque pour l’année 2017, 155 décisions de sanction représentant un total de 8,6 millions d’euros d’amende avaient été notifiées » souligne le communiqué.

Le principe du « name and shame » devrait encore s’accentuer, selon la secrétaire d’Etat. « Parce que chacun doit balayer devant sa porte, je souhaite davantage d’exemplarité de la sphère publique en matière de délais de paiement. Une réflexion est en cours et devrait aboutir dans les prochaines semaines sur des propositions concrètes » explique-t-elle.