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Retrait d'Areva de la Bourse: la pilule passe mal chez les petits porteurs

Le groupe public se retire de la cote ce lundi en procédant à une offre publique de retrait. Les petits porteurs vont donc devoir céder leurs participations dans le groupe à 4,5 euros l'action. Un cours quinze fois inférieur à la valeur du titre il y a dix ans.

Les petits actionnaires d'Areva parlent d'un "hold-up". Ce lundi, le groupe public tricolore va officiellement quitter la Bourse. L'État français, qui possède désormais plus de 98% du capital va en effet retirer le groupe de la cote afin de faire d'Areva SA une structure de défaisance où seront logés notamment le contrat de l'EPR finlandais ou encore les contrats de l'usine du Creusot.

L'État va donc procéder à une "offre publique de retrait" qui doit être suivie d'un "retrait obligatoire". Cela signifie que les petits actionnaires vont devoir céder tous leurs titres à 4,50 euros l'action, montant établi par un cabinet d'audit indépendant et validé par l'AMF (l'Autorité des marchés financiers).

Une nouvelle dure à digérer

La nouvelle est particulièrement difficile à digérer pour les petits actionnaires ll y a 10 ans, le cours d'Areva tutoyait les 80 euros. Certains estiment aujourd'hui que les décisions de l'État dans la gestion de l'entreprise se sont révélées calamiteuses. La structure qui est restée cotée jusque-là n'est plus qu'une coquille quasi-vide, percluse de dettes.

"Est-ce aux petits actionnaires de supporter les manquements de l'État? s'interroge l'un d'eux. Une réflexion finalement pas tellement éloignée de celle du ministre de l'économie au mois de juillet dernier. Bruno Le Maire avait alors déclaré "ce qui s'est passé chez Areva est proprement scandaleux".

Jean-Baptiste Huet