Le retrait de Siemens révèle la crise du solaire allemand
Siemens jette l'éponge dans le solaire. Le conglomérat allemand a annoncé ce lundi 22 octobre la mise en vente de ses activités dans le secteur. 800 emplois sont en jeu, dont 200 en Allemagne.
Cette décision s'inscrit dans le cadre d'un plan de restructuration sur deux ans. Il faut dire que l'industrie solaire allemande traverse une grave crise en ce moment.
Comme ailleurs en Europe, les entreprises allemandes vont mal:Q-Cells, Centrotherms, SolarWatt, toutes ont déposé le bilan.
Leurs difficultés s'expliquent par la crise de surcapacité que connaît actuellement le secteur. Partout en Europe, les acteurs du solaire ont poussé comme des champignons grâce aux subventions publiques massives accordées pendant des années.
La bulle du solaire a éclaté
Mais aujourd'hui, ces subventions n’existent plus. Les autorités allemandes ont annoncé en février une très forte réduction du prix d'achat garanti aux producteurs d'électricité photovoltaïque, pour éviter une envolée des prix.
Ajoutez à cela une concurrence féroce des acteurs low cost chinois et une demande qui reste toujours assez faible. Résultat: la bulle s'est dégonflée, le solaire ne fait plus rêver.
Siemens a donc décidé de se recentrer sur l'éolien et l'hydroélectricité. Un sérieux revers pour le groupe allemand, qui, depuis l'abandon du nucléaire il y a un an, se présentait comme le "champion des énergies vertes". Mais aujourd'hui, la croissance se détériore et rester actif sur se secteur n’a plus de sens, estime la direction. Siemens n'a d'ailleurs jamais atteint ses objectifs dans le solaire.