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Richard: "Orange a conquis 650.000 clients 4G au 1er semestre"

Stéphane Richard était l'invité de BFM Business ce 29 juillet.

Stéphane Richard était l'invité de BFM Business ce 29 juillet. - -

Le PDG d'Orange, Stéphane Richard, s'est félicité, ce 29 juillet sur BFM Business, de la forte dynamique commerciale de sa marque sur le très haut débit, mobile et fixe, qui permet de compenser la pression sur les prix.

Alors qu'Orange publiait ce 29 juillet ses résultats semestriels, son PDG Stéphane Richard est venu détailler sur BFM Business les résultats de sa stratégie. Orange a vu son bénéfice net chuter de 30,3% et son chiffre d'affaires reculer de 4,9% mais l'opérateur a stabilisé sa marge d'exploitation (Ebitda) et confirmé du même coup mardi ses objectifs annuels pour 2014.

Surtout, Stéphane Richard a tenu à assurer du dynamisme commercial du marché européen, malgré un contexte difficile marqué par la pression sur les prix. En France, les recrutements sur le très haut débit sont à la hausse. "Sur le 1er semestre, nous avons gagné 650.000 clients sur la 4G, pour atteindre désormais 2 millions de clients", se félicite le PDG d'Orange.

Comme il l'a toujours assuré, il n'est pas question pour Orange de se lancer dans une bataille des prix. "Il y a une marche à la baisse dans le mobile qui est liée à l’arrivée d’un nouvel acteur [Free, NDLR], on est à la fin de ce cycle, qui a atteint une baisse de 30%. Aucun autre secteur n’a connu un tel choc" explique-t-il.

Il n'a ainsi pas suivi certains de ses concurrents qui ont aligné leurs forfaits 4G sur ceux de la 3G : "nous avons maintenu une prime, de l'ordre de 3 euros par mois sur les forfaits 4G" explique-t-il.

30 euros, un prix standard

Maintenant le coeur de la bataille se déplace sur le très haut débit fixe, où Orange est également très dynamique. "Nous avons battu notre record historique avec 50.000 nouveaux clients fibre au 2e trimestre 2014", relate Stéphane Richard.

Un marché moins volatile que le mobile "les gens réfléchissent avant de changer d'opérateur, le prix n'est pas essentiel", explique le dirigeant, pour qui le tarif de 30 euros s'est imposé comme un standard.

Il ne croit donc pas en la pérennité de l'offre de Bouygues, qui a tenté de secouer le marché en lançant un forfait fibre à 26 euros. Preuve en est selon lui, aucun autre acteur n'a répliqué.
"Il y a beaucoup de promotions faites par les uns et les autres, mais on peut considérer que 30 ou 35 euros pour avoir une connectivité illimitée et des services, ce n'est pas très cher", commente-t-il.

Et de rappeler que c'est un secteur qui nécessite de lourds investissements, Orange a ainsi mis 450 millions d'euros pour déployer son réseau de fibre cette année, et 600 millions l'année prochaine.

Pas de place pour 4 opérateurs

Quant à la consolidation du marché des télécoms, Stéphane Richard croit toujours qu'il s'agit d'une phase incontournable pour assurer la pérennité du secteur. "Il n’y a pas de place pour 4 opérateurs en France de manière durable. Mais quand la concentration se fera, entre quels acteurs, je ne sais pas", a expliqué Stéphane Richard.

Orange avait tout cas mené des discussions pour racheter Bouygues Telecom. "On est allé assez loin pour jouer la consolidation, on n'y est pas arrivé" affirme-t-il. "Les discussions pour une consolidation sont stoppées à l’heure actuelle", tient-il à préciser.

Mais il reste confiant sur l'évolution du marché car "cela n’est pas dit qu’on y arrive pas plus tard".

C.C.