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Richard Simonin: nouveau DG de Vivarte

Vivarte possède notamment Naf Naf.

Vivarte possède notamment Naf Naf. - Jean-Philippe Ksiazek - AFP

Richard Simonin a été nommé directeur général délégué. Il a reçu le soutien des principaux actionnaires du groupe.

Du mouvement chez Vivarte. Le groupe, qui s'apprête à boucler sa restructuration financière, a annoncé lundi 29 septembre la nomination d'un directeur général délégué, Richard Simonin, alors que la stratégie de relance du groupe d'habillement suscite des interrogations sur le maintien de son PDG Marc Lelandais.

Richard Simonin, qui était depuis deux ans président de la chaîne italienne de parfumerie sélective Limoni, après être passé chez La Redoute, Kenzo et Givenchy (groupe LVMH) a reçu le soutien des fonds Oaktree, Golden Tree, Alcentra et Babson appelés à devenir les principaux actionnaires du groupe.

Sa nomination intervient après celle de Pierre Trotot, arrivé le 20 mai 2014 en tant que directeur général, et de Thierry Jaugeas, nommé patron du pôle mode du groupe et remplaçant d'Arnaud Mazière, qui vient d'être remercié à la tête de La Halle.

"Les investisseurs de référence (et futurs propriétaires du groupe, NDLR) soutiennent cette nomination", a fait savoir leur porte-parole. Les fonds ont également indiqué qu'ils disposeraient de six administrateurs au futur conseil d'administration de Vivarte, sur un total de neuf. Aucun nom n'a filtré mais trois d'entre eux auraient déjà une solide expérience opérationnelle dans la distribution en France.

Refonte de l'offre de La Halle

Le PDG de Vivarte (Naf Naf, Kookaï, André, Minelli, Chevignon ou encore La Halle aux Vêtements) s'est engagé dans une stratégie de relance, passant notamment par une refonte de l'offre de La Halle, qui peine à porter ses fruits et suscite des interrogations sur le soutien des futurs actionnaires. Ce repositionnement, qui n'a pas enrayé la dégradation des résultats du groupe, laisse les observateurs perplexes. Les ventes ont poursuivi leur baisse, tandis que les résultats ont fondu, principalement plombés par La Halle.

L'Ebitda (excédent brut d'exploitation), qui était de 480 millions d'euros à la fin août 2011, est tombé à 327 millions deux ans plus tard, avec un recul de 71 millions pour La Halle. Le taux de rentabilité de l'enseigne est quant à lui passé de 12% en 2011 à seulement 2,6% en 2013. A la fin de l'exercice écoulé, clos le 31 août 2014, l'Ebitda du groupe avoisinerait seulement 175 millions d'euros. Le groupe, qui comptait parmi les plus gros LBO (rachat avec effet de levier) européens, a bouclé à la fin juillet un accord de restructuration avec une douzaine de fonds. Cet accord a porté sur un effacement de dette de 2 milliards d'euros et sur une injection de liquidités de 500 millions, sous forme de dette, destinés à assurer sa relance. Acté devant le tribunal de commerce, il doit être signé dans le courant du mois d'octobre avec les futurs propriétaires.

D. L. avec Reuters