BFM Business
Culture loisirs

Rio promet des JO à un prix abordable

-

- - Yasuyoshi Chiba/ AFP

Alors que Boston vient de retirer sa candidature pour 2024 pour des raisons budgétaires, Rio veut prouver qu'elle est possible d'organiser des Jeux sans faire flamber la facture.

10 milliards d'euros, c'est le budget maximum que s'est fixé le Brésil pour organiser les Jeux Olympiques. Un budget que le pays s'engage à ne pas dépasser. "Nous avons eu dès le départ la grande préoccupation de contrôler le coût des Jeux. La tendance était de dépenser plus à chaque olympiades. Nous avons réussi à organiser des Jeux avec un budget moindre que celui de Londres" a déclaré le vice-président du Comité local d'organisation Rio-2016. 

Des budgets rarement tenus

Il est vrai que le coût des dernières olympiades est monté crescendo: pour Londres, la facture s'est élevée à 10,5 milliards d'euros, Pékin a déboursé 30 milliards d'euros. Le record revient aux Jeux d'hiver de Sotchi qui ont coûté l'an passé la bagatelle de 36 milliards d'euros. Des sommes qui ont poussé cette semaine Boston à renoncer à sa candidature, comme l'avait fait avant elle Stockholm et Oslo. Le Brésil veut donc se montrer exemplaire, en se confirmant aux exigences du CIO, qui recommande de privilégier les économies. Les JO de Rio, qui débuteront le 5 août 2016, seront financés à 57% par des fonds privés et à 43% par des ressources publiques.

Une promesse politique 

"Il n'y a pas eu de coûts excessifs et la population le perçoit" explique le responsable brésilien. Une affirmation qui sonne comme un appel au calme, un an après une Coupe du monde, jugée trop chère et qui avait mis le pays dans la rue. Pour les Jeux, il n'y a pas de contestation populaire.

Mais la situation économique du pays est loin de s'être améliorée. L'inflation dépasse les 9%, et le chômage ne cesse de grimper. La présidente Dilma Roussef est également fragilisée depuis le scandale de corruption chez Petrobras, la compagnie nationale pétrolière. L'un des deux principaux partis d'opposition appelle à manifester le 16 août, et réclame sa destitution.

D.B