Risque d'explosion sur l'A350: Airbus va devoir modifier un logiciel

L'avionneur européen a été averti par l'AESA d'une panne potentielle du système de refroidissement de l'A350 pouvant entraîner l'explosion du réservoir de carburant. Airbus va devoir modifier un logiciel pour annihiler ce risque.

L'Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) a publié une directive d'urgence afin de prévenir un éventuel risque de dysfonctionnement d'un élément de l'A350, le dernier-né d'Airbus sur le long-courrier. L'AESA explique qu'une panne potentielle du système de refroidissement a été découverte et réclame à l'avionneur la mise en place d'une procédure afin de prévenir tout risque, dans une directive d'urgence de navigabilité (Emergency Airworthiness Directive) datée du 22 août.

"Cette condition, si elle n'est pas détectée et corrigée, combinée à un système d'aspiration de réservoir de carburant (FTIS) inopérant, pourrait conduire à une surchauffe incontrôlée du fluide hydraulique, entraînant éventuellement l'ignition du mélange air-carburant dans le réservoir d'essence concerné", explique-t-elle.

Un nouveau système logiciel

Une panne pouvant donc potentiellement entraîner une explosion du réservoir. Airbus a informé les compagnies exploitant l'A350. L'avionneur doit à présent livrer un nouveau système logiciel pour corriger ce risque de panne, qui sera disponible dans les prochaines semaines, a expliqué un porte-parole à l'AFP.

"Airbus a découvert une anomalie concernant les systèmes hydrauliques de l'A350", a fait savoir l'avionneur. "Conformément au processus de navigabilité continue, pour atténuer tout risque de fonctionnement, les experts d'Airbus travaillent sur une solution logicielle simple et adaptée au système de surveillance et de contrôle." L'A350 est le dernier-né de la gamme Airbus, qui en a livré une centaine d'exemplaires depuis son entrée en service fin 2014. Il peut emporter jusqu'à 325 passagers sur 15.000 km.

Air France intégrera cet avion long-courrier dans sa flotte en 2019. Il sera notamment exploité par sa nouvelle filiale Joon. Mais deux compagnies françaises exploitent déjà l'A350: Air Caraïbes, depuis juin, et sa filiale low cost pour la desserte de Saint-Denis (La Réunion) depuis mardi.

P.L avec AFP