Rocca va reprendre la SNCM, les salariés se mettent en grève

Le tribunal de commerce de Marseille a choisi ce vendredi l'offre de Rocca pour la reprise de la SNCM. Les salariés se sont mis en grève.

Le feuilleton aura duré de nombreux mois mais le clap de fin est enfin là. Le tribunal de commerce de Marseille a choisi ce vendredi l'offre du transporteur corse Patrick Rocca pour la reprise de la SNCM.

Dans la foulée, les salariés de la SNCM ont décidé, à l'unanimité, lors d'une assemblée générale de se mettre en grève dès ce vendredi soir. "#SNCM 583 licenciements pour Noël", a réagi sur Twitter, immédiatement après la décision du tribunal de commerce de Marseille, Jean-François Simmarano, secrétaire général CGT sédentaires de la compagnie maritime, placée en redressement judiciaire en novembre 2014.

L'offre de Patrick Rocca prévoit le maintien de 873 emplois sur les quelque 1.500 CDI actuellement employés par la compagnie maritime. Elle prévoit aussi la création d'une "compagnie maritime méditerranéenne neutre", baptisée MCM, qui s'appuie sur les fonds propres de son groupe, lequel a réalisé un chiffre d'affaires de 81 millions d'euros en 2014 et dispose d'une centaine de millions d'euros en actifs immobiliers. Son plan, qui maintient l'équipe dirigeante de la SNCM et fait entrer les salariés au capital à hauteur de 10%, prévoit la reprise de 873 salariés, dont 612 navigants, et de 144 CDD.

Trois autres candidats en lice

Trois autres candidats étaient en lice pour la reprise de la compagnie maritime placée en redressement judiciaire le 28 novembre 2014: l'armateur de droit mexicain Baja ferries, le corsortium d'entreprises Corsica Maritima et l'ancien président du port de Marseille, Christian Garin, associé à la société de transport maritime grecque Arista.

La SNCM, dont l'actionnaire majoritaire est Transdev, coentreprise entre Veolia et la Caisse des dépôts, assure les dessertes entre la Corse et le continent, ainsi que des rotations sur le Maghreb.

D. L. avec Reuters