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Rossignol veut se renforcer dans le textile

Bruno Cercley, le PDG de Rossignol, veut générer entre 50 et 100 millions d'euros de chiffres d'affaires sur le textile d'ici à 2024

Bruno Cercley, le PDG de Rossignol, veut générer entre 50 et 100 millions d'euros de chiffres d'affaires sur le textile d'ici à 2024 - Philippe Desmazes - AFP

Le fabricant de ski français a annoncé, ce vendredi 14 novembre, l'arrivée d'un nouvel actionnaire spécialisé dans le textile. Un segment sur lequel Rossignol nourrit d'importantes ambitions.

Rossignol veut accélérer sa diversification. Le fabricant de skis tricolore a annoncé ce vendredi 14 novembre l'arrivée d'un nouvel actionnaire qui doit lui permettre de développer son activité dans le textile.

Sandbridge Capital va ainsi prendre "une participation minoritaire" dans Rossignol, via une augmentation de capital qui valorise l'entreprise tricolore à 100 millions d'euros. Ce fonds s'est focalisé dans la distribution textile, avec notamment dans son portefeuille les marques Topshop, Tamara Mellon et Karl Lagerfel.

De plus, Sandbridge compte parmi ses conseillers le designer Tommy Hilfiger ainsi que les anciens patrons de Gucci, Domenico De Sole, et de Crocs, Ron Snyder.

Une nouvelle société créée

Rossignol compte sur cette expertise pour développer son offre textile, actuellement concentrée sur les vêtements d'hiver pour la montagne, et développer une offre sur quatre saisons pour une clientèle urbaine.

Le groupe nourrit, en effet, d'importantes ambitions sur ce segment. Dans un premier temps, une nouvelle société baptisée Rossignol Apparel SAS sera créée pour "piloter le développement du textile", explique le groupe dans un communiqué.

Bruno Cercley, le PDG du groupe, entend se positionner sur un créneau "premium" pour générer "entre 50 et 100 millions d'euros de chiffre d'affaires d'ici cinq ans", contre environ 20 millions d'euros lors du dernier exercice clos fin mars, "essentiellement avec des vêtements de sport pour le ski vendus en stations".

Des articles fabriqués en Asie

Modèle de relocalisation industrielle depuis le rapatriement d'une partie de sa production de skis de Taïwan vers son usine en Haute-Savoie en 2010, Rossignol ne compte pas faire de même pour son activité textile. Celle-ci restera sous-traitée en Chine et en Asie du sud-est, mais aussi en Europe de l'Est et en Italie pour les produits plus haut-de-gamme.

Rossignol entend en revanche disposer de son propre réseau de distribution: deux magasins ont déjà été ouverts fin 2013 à Chamonix et dans un centre commercial à Clayes-sous-Bois dans les Yvelines. Bruno Cercley espère inaugurer "de nouveaux espaces de ventes dès 2015".

Le groupe restera dépendant des skis Rossignol et Dynastar et des autres marques associées (chaussures Lange, fixations Look, bâtons Risport, patins Kerma), qui ont représenté plus de 90% de ses 223 millions d'euros de chiffre d'affaires lors de la dernière saison.

J.M. avec AFP