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Roubaud (CGPME): "on ne sort pas du pacte de responsabilité comme ça!"

Jean-François Roubaud était l'invité de BFM Business ce jeudi 5 juin.

Jean-François Roubaud était l'invité de BFM Business ce jeudi 5 juin. - -

Le président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises était l'invité de BFM Business, ce jeudi 5 juin. Il est revenu sur le pacte de responsabilité dont le Medef menace de sortir.

Sale temps pour le pacte de responsabilité. Mercredi 4 juin, une passe d'armes entre le gouvernement et le Medef a eu lieu sur ce sujet, après que le numéro deux de l'organisation patronale, Geoffroy Roux de Bézieux, a, dans le Figaro, menacé de sortir du pacte en raison du "harcèlement fiscal" de l'exécutif.

Invité de BFM Business ce jeudi 5 juin, le président de la CGPME, Jean-François Roubaud, s'est voulu beaucoup moins polémique. "On ne sort pas d'un pacte de responsabilité comme ça. D'ailleurs je ne sais même pas comment on peut en sortir", a-t-il déclaré.

"Dès le premier jour, le premier soir, je disais 'bravo' au président de la République. Nous avions une stratégie de l'offre que nous attendions depuis un dizaine d'années par rapport à la demande", a-t-il poursuivi.

Il a ainsi estimé que le pacte de responsabilité est "la bonne stratégie à terme" tout en rappelant avoir toujours affirmé "que ce n'est pas le pacte de responsabilité qui créerait de l'emploi demain matin ni du chiffre d'affaires". "Il se passera des choses à terme puisque les mesures de baisses de charges n'entreront en vigueur qu'au 1er janvier 2015".

Suspendre les seuils, "une bonne solution"

Jean-François Roubaud s'est, par ailleurs, félicité de la mesure envisagée par le ministre du Travail François Rebsamen. Ce dernier envisage, en effet, de suspendre pendant trois ans les seuils d'effectifs créant certaines obligations pour les entreprises, comme par exemple la création d'un comité d'entreprise à partir de 50 salariés.

"C'est une bonne solution, ça ne coûte pas un sou", a-t-il estimé. Jean-François Roubaud a argué que ces "seuils coûtent", évoquant un chiffre de 4,5% de la masse salariale lorsque l'entreprise passe à 50 salariés et crée un comité d'entreprise. Il est "persuadé" qu'il y aura de l'emploi à la clef. Interrogé sur un engagement de sa part sur ce sujet, il a répondu "chiche!".

Mais le PS, par la voix de son premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, a fait savoir, ce jeudi 5 juin, qu'il ne soutient "pas du tout" la proposition de François Rebsamen.

J.M.