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Roux de Bézieux: "dans les télécoms, l'emploi ne doit pas être un sujet prioritaire"

Geoffroy Roux de Bezieux était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce 7 mars.

Geoffroy Roux de Bezieux était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce 7 mars. - -

Sur BFM Business, ce vendredi 7 mars, le patron de Virgin Mobile a estimé que les destructions d'emploi dans les télécoms induites par une éventuelle consolidation du secteur n'était pas un sujet prioritaire.

Le secteur des télécoms s'apprête à se concentrer à nouveau, après que SFR sera racheté par Bouygues ou Numericable. Le gouvernement met donc la pression pour que l'offre choisie soit la mieux disante socialement parlant. C'est une erreur a estimé Geoffroy Roux de Bezieux, sur BFM Business ce 7 mars. "L'emploi ça va ça vient. L'important n'est pas tellement les destructions d'emploi mais les créations d'emploi", estime le patron de Virgin Mobile France, qui est aussi vice-président du Medef.

"Il y aura peut-être des destructions d'emplois dans cette consolidation, mais les employés des télécoms sont jeunes et formés dans des secteurs qui recrutent. Ce sont des ingénieurs, des informaticiens, des gens du marketing, qui vont retrouver du travail très vite. Ce n'est pas comme l'usine de pneu qui ferme", ajoute-t-il.

"Il y aura de la création d'emploi, dans la 4G par exemple. Bien sûr, il y aura de la destruction, s'il y a deux réseaux de boutiques… Mais on s'adresse à des gens qui ont les capacités et la formation pour retrouver un emploi. Chez les informaticiens en région parisienne aujourd'hui, il n'y a pas de chômage", poursuit Geoffroy Roux de Bezieux.

Trop de concurrence tue l'investissement

En tout cas, cette consolidation à venir est une bonne chose, estime Geoffroy Roux de Bézieux. "On est passé d'une situation où il n'y avait pas de concurrence à une situation où il y en a trop", estime-t-il.

Pas de contradiction avec son libéralisme assumé: "trop de concurrence tue l'investissement", continue-t-il. "Free n'investit pas comme il le devrait pour développer son réseau". Et si Bouygues et SFR fusionnent, les autorités de la concurrence leur demanderont de céder certaines de leurs antennes, que "Free pourra alors racheter pour pas cher", prévoit-il.

"On ne reviendra jamais à l'oligopole confortable d'il y a quelques années", assure-t-il. Même si les prix pourraient grimper à nouveau, comme cela s'est produit en Autriche, "le forfait à deux euros pourra rester à deux euros". Reste à voir "ce qu'il y aura dedans". Et "sur le très haut débit, on fera payer le coût des investissements".

N.G. et BFM Business