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Energie

RTE prévoit un hiver "un peu moins difficile" à passer que l'an dernier

La sécurité d'approvisionnement électrique du pays est particulièrement sensible l'hiver, du fait de la place importante de l'électricité dans le chauffage des Français. (image d'illustration)

La sécurité d'approvisionnement électrique du pays est particulièrement sensible l'hiver, du fait de la place importante de l'électricité dans le chauffage des Français. (image d'illustration) - Mychèle Daniau - AFP

Auditionné ce mercredi 15 novembre à l'Assemblée nationale, le président de Réseau de transport d'électricité a indiqué que l'approvisionnement électrique du pays poserait moins de problèmes cet hiver que l'an dernier.

Cet hiver s'annonce "un peu moins difficile" pour l'alimentation électrique de la France que celui de l'année dernière, marqué par des fermetures de nombreuses centrales nucléaires, a déclaré devant les députés de la commission des Affaires économiques, François Brottes, le président de Réseau de transport d'électricité (RTE)

"Pour nous le présupposé d'entrée c'est que ce sera un peu moins difficile que l'hiver dernier", a précisé le président du gestionnaire du réseau. "On est en très grande vigilance". 

L'hiver dernier avait été difficile en raison de l'arrêt d'un nombre important de centrales nucléaires d'EDF et d'une forte vague de froid. La sécurité d'approvisionnement électrique du pays est particulièrement sensible l'hiver, du fait de la place importante de l'électricité dans le chauffage des Français.

"L'hiver dernier, on a eu un jour où on n'avait que 400 MW de marge alors qu'il faut 4000 pour être 'secure' (en sûreté, NDLR). On est passé quand même, sans déclencher les dispositifs qui nous permettent d'éviter le blackout", c'est-à-dire un effondrement du réseau, a rappelé François Brottes.

Pas plus de 4 ou 5 réacteurs seront à l'arrêt cet hiver

Pour assurer l'alimentation électrique de la France, RTE peut décider de mesures exceptionnelles comme l'interruption de l'alimentation de gros consommateurs industriels volontaires, une baisse de la tension, ou des délestages (coupures de courant localisées, temporaires et tournantes). 

Sur les 58 réacteurs du parc nucléaire français, environ un tiers (19) sont actuellement à l'arrêt pour diverses raisons: maintenance et renouvellement du combustible, vérifications, ou arrêt à la demande de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

Dominique Minière, directeur du parc nucléaire et thermique d'EDF, a lui indiqué que le redémarrage de 15 réacteurs était prévu d'ici à début décembre. Durant le pic hivernal de janvier-février prochain, "pas plus de quatre ou cinq réacteurs devraient être à l'arrêt, contre neuf en moyenne l'année dernière", a-t-il ajouté.

A.M. avec AFP