Ryanair annule des vols et écope d'une amende de 1,85 million d'euros

En Italie, la compagnie irlandaise est accusé de ne pas avoir informé ses passagers de l'existence de leur droit à une compensation financière après des annulations de vols massives.

L'autorité de la concurrence italienne, l'Agcm, a infligé jeudi une amende de 1,85 million d'euros à la compagnie aérienne irlandaise à bas coûts Ryanair pour les annulations massives de vols en septembre et octobre dernier et le manque d'information donnée aux usagers sur leurs droits.

L'autorité avait lancé cette procédure en septembre 2017 pour "pratique commerciale incorrecte", alors que Ryanair avait annulé de nombreux vols "du fait de problèmes d'organisation et de gestion, -et non de causes occasionnelles ou hors de son contrôle- occasionnant d'importants désagréments aux consommateurs", a rappelé l'AGCM dans son communiqué.

En outre, a-t-elle ajouté, Ryanair n'a pas informé correctement -dans un premier temps- les passagers de l'existence de leur droit à une compensation financière, comme le prévoit la réglementation européenne, les informations évoquant seulement deux possibilités, le remboursement ou la modification du billet.

Communications individuelles

Néanmoins, après le lancement de la procédure de la part de l'AGCM, Ryanair a modifié son comportement à partir de février 2018, mettant à jour "les informations communiquées sur son site internet" et "envoyant des communications individuelles aux consommateurs concernés" sur leurs droits et la manière de les exercer. Pour cette raison, l'autorité a infligé une amende moindre que ce que risquait initialement Ryanair, a-t-elle expliqué.

Première compagnie européenne en nombre de passagers transportés, Ryanair a été contrainte d'annoncer mi-septembre la suppression de 2100 vols avant la fin octobre, laissant alors 315.000 clients dans l'incertitude. Fin septembre, la compagnie avait ajouté une nouvelle série d'annulations concernant 18.000 vols entre novembre et mars 2018, affectant 400.000 clients.

Ces suppressions avaient été expliquées par le grand nombre de jours de congés que ses pilotes avaient à prendre avant début 2018, mais la crise a aussi révélé un malaise social au sein de la compagnie irlandaise.

P.L avec AFP