Ryanair taille dans les effectifs de sa filiale autrichienne Laudamotion

La direction proposait une baisse drastique des rémunérations pour sauver la compagnie autrichienne, filiale de Ryanair. Une proposition inacceptable pour les représentants du personnel.

La liste des compagnies aériennes qui licencient voire qui ferment, terrassées par l'épidémie de coronavirus, continue de s'allonger. 

Cette fois, c'est Laudamotion, deuxième compagnie autrichienne, filiale de Ryanair et fondée par le mythique pilote de Formule 1 Nikki Lauda, qui a annoncé vendredi la fermeture le 29 mai de sa base à Vienne et la suppression de plus de 300 emplois.

"Nous regrettons la perte des emplois" et "l'inaction du gouvernement autrichien", a déclaré la compagnie. Cette dernière a proposé aux salariés une baisse drastique des salaires pour sauver la compagnie, une proposition rejetée par les syndicats.

La moitié des compagnies de la planète en danger

La centrale Vida évoque ainsi un "chantage": "848 euros de salaire de départ net pour les hôtesses de l'air étant clairement inférieur au seuil de pauvreté de 1.259 euros par mois pour une personne" en Autriche, a-t-elle assuré.

La compagnie aérienne dispose néanmoins de trois autres bases plus petites: deux en Allemagne, à Düsseldorf et Stuttgart, et une à Palma de Majorque en Espagne. 

Le sort de Laudamotion risque de se répéter dans les compagnies qui ne bénéficieront pas d'aides d'Etat. Pour Alexandre de Juniac, patron de l'Association internationale du transport aérien (IATA): "la quasi totalité des compagnies aériennes est en difficulté voire en très grande difficulté", déclarait-il début mai sur BFM Business.

Et de mettre en avant l'importance cruciale des plans de soutien décidés par le gouvernement de différents pays: "nous avons estimé (...) que si les plans gouvernementaux n'étaient pas mis en oeuvre d'ici juin, et normalement ils devraient l'être et dans des proportions assez importantes, (...) la moitié des compagnies aériennes seraient en faillite". 

OC avec AFP