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Sacs plastiques: leur interdiction coûterait 300 millions par an

Les commerçants arguent que la disparition des sacs plastiques à usage unique pourrait faire remonter les prix.

Les commerçants arguent que la disparition des sacs plastiques à usage unique pourrait faire remonter les prix. - -

La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution a estimé, ce jeudi 26 juin, que l'interdiction des sacs en plastique voulue par Ségolène Royal pèserait sur les commerçants. Elle demande au Parlement de supprimer cette mesure.

Les professionnels de la distribution montent au créneau. Mercredi 25 juin, les députés ont, en commission, adopté un amendement au projet de loi sur la biodiversité déposé par Ségolène Royal et interdisant les sacs plastique à usage unique à compter du 1er janvier 2016.

Ce jeudi 26 juin, la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) et l'Union nationale des syndicats de détaillants en fruits, légumes et primeurs (UNFD) se sont fendus d'un communiqué commun pour dénoncer cette disposition.

"Cette mesure adoptée sans concertation représente un surcoût de 300 millions d'euros et entraînera une hausse des prix, notamment des fruits et légumes. Une telle inflation sur des produits alimentaires de première nécessité est un frein supplémentaire à la consommation", ont déclaré les deux organisations.

L'UNFD nous a ensuite précisé que ce montant de 300 millions d'euros est un coût annuel qui concerne l'ensemble des sacs plastiques. Pour les seuls fruits et légumes, le surcoût serait de 144 millions d'euros.

Un nombre de sacs en plastique en chute libre

Selon la FCD et l'UNFD, les "12 milliards de sacs fruits et légumes distribués chaque année sont indispensables pour des raisons d'hygiène et de sécurité" alors que "l'effet positif de cette mesure n'est pas démontré" au plan environnemental.

Les deux organisations professionnelles appellent "le Parlement à supprimer cette mesure lors du prochain examen. Entamer encore le pouvoir d'achat des Français, dans le contexte économique actuel, est irresponsable".

Déjà, sous l'effet d'une convention volontaire, le nombre des sacs plastiques de caisse distribués en France dans les grandes surfaces alimentaires est passé de 10,5 milliards à 700 millions entre 2002 à 2011, a souligné le gouvernement dans son exposé des motifs de l'amendement.

Julien Marion avec AFP