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Les salariés de France télévisions en grève contre la rigueur

Le PDG Rémy Pflimlin a été reçu lundi par la ministre de la culture Aurélie Filippetti

Le PDG Rémy Pflimlin a été reçu lundi par la ministre de la culture Aurélie Filippetti - -

Le mouvement social, plus suivi que celui d'octobre, a perturbé les programmes de ce mardi 18 décembre.

Les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ ont appelé à une grève ce mardi à France Télévisions contre le plan d'économies décidé par la direction. Cette dernière assurait que le taux de grévistes était d'environ 24% à la mi-journée. Selon Antoine Chuzeville, secrétaire adjoint du comité central d'entreprise de France Télévisions, le taux de grévistes tournait autour de 50% chez les journalistes et était supérieur chez les autres salariés.

Un mouvement de grève précédent organisé le 2 octobre pour protester contre les restrictions budgétaires en 2013 avait recueilli un taux de grévistes de 16% selon la direction, et 30% selon les syndicats.

Perturbations

Selon les informations collectées par les syndicats, il ne devrait pas y avoir de journal télévisé sur France 3 Amiens, Reims, Clermont-Ferrand, Nice, Brest, Le Havre, Rouen et Lyon. L'édition nationale de France 3 se limitait à un JT en images à midi, après un "best of" du magazine Midi en France, au lieu du direct traditionnel. Le tournage d'un film a été arrêté à Marseille.

Sur France 2, à la place du magazine C'est au programme présenté le matin en direct par Sophie Davant, la chaîne a proposé une rediffusion. Sur France 5, Le magazine de la santé et Allo docteur ont aussi fait l'objet de rediffusions. France 4 et France Ô n'ont pas été perturbées, selon la direction.

"Ce mouvement de grève, c'est un gros coup de colère autant envers la tutelle qu'envers la direction. La tutelle parce qu'elle impose la baisse de budget, la direction parce qu'elle met en place un plan d'économies drastique", a commenté Marc Chauvelot, secrétaire général du SNRT-CGT.

Manifestation

Près de 200 salariés de France Télévisions, dont certains venus des bureaux régionaux, s'étaient rassemblés mardi devant le siège de France Télévisions, à Paris pour faire entendre leur voix.

Dans l'après-midi, le PDG Rémy Pflimlin, devait s'exprimer sur sa stratégie d'un Comité Central d'Entreprise extraordinaire. Lundi, Rémy Pflimlin a été reçu par Aurélie Filippetti, six jours après les déclarations fermes sur RTL de la ministre de la communication à l'encontre du PDG (cf. ci-contre). Suite à ce rendez-vous, Aurélie Filippetti a publié un communiqué apaisant, où la ministre "témoigne au président de France Télévisions de sa confiance, et lui redit son attachement à l’indépendance de la télévision publique".

BFMbusiness.com & AFP