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Sale temps pour les fabricants de télés japonais

Cette année, Panasonic, mais aussi Sony, subissent revers sur revers (DR)

Cette année, Panasonic, mais aussi Sony, subissent revers sur revers (DR) - -

Ça ne va pas fort pour Panasonic. Le fabricant japonais d'électronique a présenté lundi matin des résultats largement en baisse pour le premier semestre. Et ça ne va pas s'arranger : le groupe, qui s'attendait jusqu'ici à finir l'année dans le vert, prévoit désormais une perte de près de 4 milliards d'euros sur l'ensemble de l'année.

Il ne fait pas bon être fabricant de télés au Japon. Cette année, Panasonic, mais aussi Sony, subissent revers sur revers.

Il y a eu le séisme, évidemment, qui a obligé les usines à fermer et a donc pesé directement sur l'activité. La hausse du Yen aussi, qui les pénalise fortement à l'export.

Recours à la sous-traitance

A ces deux problèmes de taille, il faut en ajouter un troisième, fondamental : la concurrence acharnée dans le secteur des télés, avec les sud-coréens Samsung et LG, mais aussi des groupes électroniques chinois qui commencent à émerger.

Les prix n'en finissent plus de baisser, et ça évidemment, ça pèse sur les marges des fabricants, qui se posent de plus en plus de questions.

Panasonic a profité de la présentation de ses résultats pour annoncer une restructuration : le groupe va arrêter plusieurs usines où il produisait des dalles LCD et plasma.

Même logique chez Sony. Selon la presse japonaise, le groupe voudrait sortir de sa co-entreprise avec Samsung, spécialisée dans les écrans à cristaux liquides. Une activité qu'il souhaiterait sous-traiter à d'autres fabricants.

Anthony Morel