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Sanofi devient l’entreprise la plus chère du Cac40, devant Total

Sanofi et son patron Chris Viehbacher ont su choisir les bons marchés pour convaincre les marchés

Sanofi et son patron Chris Viehbacher ont su choisir les bons marchés pour convaincre les marchés - -

Le groupe pharmaceutique a dépassé le pétrolier en termes de capitalisation boursière, ce jeudi 8 novembre.

Sanofi y est finalement parvenu. Ce jeudi 8 novembre, le groupe pharmaceutique a dépassé Total comme première capitalisation boursière à la Bourse de Paris.

Elle pèse désormais 89,47 milliards d’euros, soit légèrement plus que les 89,18 milliards de Total.

Contrairement à cette dernière, Sanofi est sur une forme ascendante, elle a gagné en Bourse plus de 19% depuis le début de l’année, quand Total a perdu un peu moins de 5% sur la même période.

Pour le CAC 40, l'indice de référence du marché parisien, il s'agit d'une petite révolution tant le règne de Total parmi les grandes valeurs françaises paraissait quasiment absolu depuis quelques années.

Une stratégie plébiscitée

Sanofi doit cette bonne performance à une stratégie saluée par les investisseurs. L'entreprise s’est ainsi recentrée sur les biotechnologies et les maladies graves. C’est ainsi que l’année dernière Sanofi a acquis l’Américain Genzyme, spécialiste de ce secteur pour 20 milliards de dollars. Une opération bien accueillies par les analystes.

Genzyme poursuit actuellement ses recherches sur les médicaments destinés à traiter la sclérose en plaques. Selon l'entreprise, le marché de cette maladie devrait croître pour atteindre 18 milliards de dollars en 2016 (contre 12,5 en 2011). Elle a également entamé un redéploiement géographique, privilégiant les marchés émergents, comme l’Amérique du Sud. Le groupe a récemment annoncé la signature d’un accord pour racheter le laboratoire colombien Genfar, présent dans une dizaine de pays d’Amérique latine.

Total fait quant à lui office de "belle endormie", selon les termes d'un analyste, avec un statut de valeur défensive et des perspectives de progression moins évidente.

Julien Marion et AFP