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Pourquoi Sanofi s'intéresse aux maladies rares?

Avec les laboratoires Genzyme, Sanofi s'intéresse aux marchés de niche des maladies rares.

Avec les laboratoires Genzyme, Sanofi s'intéresse aux marchés de niche des maladies rares. - -

Les autorités américaines du médicament ont accordé une procédure de revue prioritaire à un traitement développé par une filiale de Sanofi dans la maladie de Gaucher. Les maladies rares sont en effet l'un des axes de développement du groupe pharmaceutique.

Sanofi est en pointe dans la recherche contre les maladies rares, grâce à sa filiale américaine Genzyme. Cette dernière vient de se voir accorder une revue prioritaire à un traitement concernant la maladie de Gaucher. Avec cette procédure, les autorisations de commercialisation peuvent être données en 6 mois contre 10 habituellement.

La maladie de Gaucher est une maladie génétique qui touche moins de 10.000 personnes dans le monde, environ 500 en France. Elle fait partie des maladies rares qui jusqu'ici n'intéressaient pas tellement les laboratoires. Les coûts de développement sont difficiles à amortir. Ce sont surtout les sociétés de biotechnologies qui se sont emparées du créneau.

Appréhender de nouvelles techniques de recherche

Mais les grandes firmes commencent à s'y pencher. Première raison : les traitements peuvent aussi parfois servir à des maladies plus répandues. Deuxièmement : elles permettent d'appréhender de nouvelles techniques de recherche. Enfin, les laboratoires peinent à mettre sur le marché de nouvelles molécules et finalement commencent à voir un intérêt pour ces marchés de niche.

Pour Sanofi, c'est la cerise sur le gâteau : le laboratoire a mis la main sur Genzyme en 2011 avant tout pour ses recherches contre la sclérose en plaques, une maladie pour le coup très répandue, qui touche 2,5 millions de personnes dans le monde.

Hélène Cornet