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Scandale du Libor: Société Générale attaquée en justice

Société Générale est attaquée en justice

Société Générale est attaquée en justice - -

Un régulateur américain a décidé, ce mardi 24 septembre, d'attaquer treize banques en justice pour manipulation du taux de Libor. Parmi elles, se trouve la française Société Générale.

Le scandale du Libor se poursuit. Un régulateur du secteur financier américain a déclaré, ce mardi 24 septembre, avoir attaqué en justice treize banques internationales, dont la française Société Générale et les suisses UBS et Credit Suisse, en les accusant de manipulation du taux Libor. Une affaire qui remonte à 2011.

La National Credit Union Administration (NCUA), qui supervise le secteur des caisses d'épargne aux Etats-Unis, entend ainsi récupérer une partie des sommes perdues du fait de ces manipulations par cinq établissements qu'elle supervisait et qui ont fait faillite depuis.

Le Libor est l'un des principaux taux de référence pour la finance à l'échelle mondiale. Fixé par cooptation de plusieurs établissements, il permet de déterminer le taux auquel les banques se prêtent entre elles. Beaucoup de prêts sont indexés sur lui. Or plusieurs banques européennes et américaines se seraient entendues pour le manipuler.

Quarante procédures engagées

La NCUA souligne qu'une quarantaine de procédures ont été engagées dans le monde contre les banques chargées de déterminer le cours du Libor, un taux d'intérêt à très court terme appliqué aux prêts que les banques se font entre elles.

A ce jour, des amendes d'un montant total d'environ 2,5 milliards de dollars ont été appliquées à trois des principaux acteurs de ce marché: UBS, Royal Bank of Scotland et Barclays.

Outre ces trois établissements, SocGen, UBS et Crédit Suisse, la NCUA a attaqué JPMorgan Chase, Lloyds Banking Group, WestLB, Raiffensen Bank, Norinchukin Bank, Bank of Tokyo Mitsubishi UFJ et Banque royale du Canada.

Dans un communiqué séparé, la même NCUA a annoncé avoir engagé une autre procédure en justice contre Morgan Stanley et huit autres banques internationales pour avoir vendu pour 2,4 milliards de dollars de produits financiers toxiques.

Diane Lacaze avec AFP