Scandale des médicaments: Teva s'interroge
Les enquêteurs de l'ANSM, l'agence de sécurité du médicament, sont à Sens, lundi 10 juin, sur le site du laboratoire israélien Teva. Ils veulent comprendre comment a été possible l'erreur de conditionnement qui pourrait être à l'origine du décès d'un patient marseillais. Certains comprimés de Furosémide, un diurétique, ont été remplacés par un somnifère (deux lots de Furosémide seraient concernés par l'erreur de conditionnement, près de 200.000 boites suspectes au total).
Les deux comprimés en question sont blancs, ronds, à peu près de la même taille, et il faut être attentif pour réussir à les différencier.
Erreur rarissime
Erreur industrielle ou acte de malveillance? Il est trop tôt pour le dire. Selon le directeur général de Teva en France, les deux médicaments ont été conditionnés sur deux lignes de production différentes et à plusieurs semaines d'intervalle. C'est la première fois, explique le numéro un mondial des génériques, qu'une telle erreur se produit.
Une erreur effectivement rarissime. Difficile de passer entre les mailles du filet. Que ce soient des génériques ou non, les contrôles sont rigoureusement les mêmes et les problèmes de fabrication sont, en général, décelés avant la sortie d'usine. Le risque d'erreur n'est pas plus grand avec les génériques, explique le Gemme, l'association des professionnels des médicaments génériques, qui refuse qu'on stigmatise cette catégorie de médicaments.