BFM Business
Services

Scandale Petrobras: : comment BlackBerry a fait tomber des têtes

Le siège de Petrobras à Rio de Janeiro, principale entreprise brésilienne à l'origine du scandale de corruption et de blanchiment d'argent, qui secoue le pays.

Le siège de Petrobras à Rio de Janeiro, principale entreprise brésilienne à l'origine du scandale de corruption et de blanchiment d'argent, qui secoue le pays. - Rodrigo Soldon - Flickr - CC

Les révélations de leurs messages électroniques via  BlackBerry ont été déterminantes dans la mise en accusation des hommes d'affaires et des politiques, dans le vaste scandale de corruption lié au pétrolier brésilien.

Les messages électroniques privés échangés sur le réseau de BlackBerry peuvent se retourner contre leurs auteurs. Plusieurs accusés dans le scandale de corruption autour de la compagnie pétrolière brésilienne Petrobras, l'ont appris à leurs dépens.

Leurs échanges sur la messagerie instantanée Messenger ont révélé leur implication directe dans cette vaste affaire de corruption et de blanchiment d'argent qui secoue le monde politique et des affaires au Brésil.

Le contenu de ces messages a été d'une grande aide pour la justice brésilienne qui a ainsi pu mettre en accusation les suspects impliqués dans cette affaire, révèle le quotidien américain The Wall Street Journal.

Rien n'aurait pu se faire sans la coopération de BlackBerry

Les juges ont pu y avoir accès grâce à la coopération technique de BlackBerry. Le fabricant canadien de smartphone a été sollicité sur requête officielle par la justice brésilienne. BlackBerry, selon le Wall Street Journal, n'aurait ni démenti ni confirmé sa coopération dans les révélations autour du scandale Petrobras.

Si la plupart des messages sont anodins ou futiles, plusieurs échanges ont permis d'établir des liens d'affaires entre plusieurs accusés, sur la base de prise de rendez-vous ou d'évocation de transfert de fonds entre les protagonistes.

La justice brésilienne a mis au jour un réseau de détournement de fonds ayant pour origine la première compagnie du Brésil et de nombreuses entreprises de travaux publics.

Selon les enquêteurs, ce réseau, constitué d'hommes d'affaires, de directeurs d'entreprises et de politiques, a détourné en une décennie jusqu'à quatre milliards de dollars, destinés notamment à financer les partis de la coalition de centre gauche au pouvoir.

Frédéric Bergé.