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Scandale Volkswagen: la répression des fraudes ouvre une enquête

La DGCCRF ouvre une enquête.

La DGCCRF ouvre une enquête. - Wikimédia - CC

Bercy veut savoir si Volkswagen a manipulé ses émissions polluantes en France. Mais l'enquête ne s'arrêtera pas là. Elle s'étendra à tous les constructeurs commercialisant des véhicules en France.

Volkswagen a du souci à se faire. La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a ouvert une enquête pour déterminer si Volkswagen a manipulé ses émissions polluantes en France, comme il l'a fait aux Etats-Unis, a appris Reuters auprès de Bercy. "Suite à la fraude d'un constructeur avérée aux Etats-Unis (...) il y a une enquête de la DGCCRF qui a commencé vendredi et qui vise à voir d'abord si Volkswagen a eu des pratiques similaires (en France)", a indiqué une source de Bercy.

Les investigations, qui portent sur la partie logicielle des véhicules, s'étendront ensuite à tous les autres constructeurs qui commercialisent des véhicules en France, a ajouté la source.

Les résultats de l'enquête sont attendus fin novembre ou en décembre. En cas de tromperie du consommateur et pratique commerciale trompeuse, l'article L120-1 et suivants du Code de la Consommation prévoient pour les personnes physiques des peines maximales de deux ans d'emprisonnement et 300.000 euros d'amende, et pour les personnes morales 1,5 million d'euros d'amende, pouvant être porté à 10% du chiffre d'affaires moyen annuel calculé sur les trois derniers exercices.

Remboursement des aides publiques

Volkswagen a annoncé mardi qu'il préparait des mesures techniques pour ses moteurs diesels contenant un logiciel de manipulation des émissions polluantes, ce qui pourrait ouvrir la voie au rappel de 11 millions de voitures à travers le monde.

Le constructeur allemand a annoncé mercredi qu'en France, 946.092 véhicules étaient concernés. La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal a déclaré de son côté que les aides publiques pour l'achat de véhicules Volkswagen présentés comme propres, que le gouvernement estime à 1.000 euros par véhicule, devront être remboursées.

Le ministère de l'Economie a par ailleurs annoncé la création au sein de Bpifrance d'un comité d'orientation de la stratégie automobile, afin de faciliter les contacts avec les dirigeants de PME et d'ETI et accompagner le développement et la consolidation de la filière. La capacité des prêts automobiles de Bpifrance sera également renforcée et passera de 100 millions d'euros à 170 millions.

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D. L. avec Reuters