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Sécurité alimentaire : quels sont les moyens de l'Etat ?

Le budget alloué par l'Eat à l'inspection dans les abattoirs est de 4,92 millions.

Le budget alloué par l'Eat à l'inspection dans les abattoirs est de 4,92 millions. - -

L’affaire des plats cuisinés Findus remet au premier plan la question de la sécurité alimentaire. L'Etat y affecte 0,13% du budget pour les contrôles.

Même si la présence de viande de cheval au lieu de bœuf ne constitue pas un risque sanitaire, "l’affaire des lasagnes Findus" ébranle la filière de l’agroalimentaire. En attendant que la répression des Fraudes établisse s’il s'agit d'une négligence ou d'une fraude délibérée, le gouvernement a tenu à rassurer les consommateurs.

A l’issue d’une réunion de crise tenue à Bercy, le 11 février, Benoît Hamon, le ministre délégué chargé de l'économie sociale et solidaire, a annoncé le renforcement immédiat des contrôles en amont et en aval de la filière viande et poisson.

Une mission qui est remplie par la Direction générale de l’alimentation (DGAL) du ministère de l’Agriculture. C’est d'ailleurs l’un des rares budgets qui n’a pas subi de cure d’austérité en 2013. Ses crédits ont été légèrement revus à la hausse, de 3,97%, pour atteindre 511,44 millions. Au total pourtant, 0,13 % des crédits de l’Etat sont affectés à la sécurité alimentaire.

OGM et bisphénol A

Dans un rapport parlementaire présenté devant la commission de finances pour le projet de loi de finances 2013, le député écologiste Eric Alauzet dresse la liste des postes de dépenses les plus stratégiques.

Ainsi, la lutte contre les maladies animales se voit attribuée près de 110 millions, soit une hausse de 5,25%. L’inspection dans les abattoirs représente 4,92 millions d’euros. " L’inspection vétérinaire mobilise des ressources importantes en effectifs ainsi qu’en moyen de fonctionnement et d’analyse" précise l’auteur du rapport. La qualité de l’alimentation et de l’offre alimentaire reçoit 4,5 millions d’euros.

En revanche, il y a aussi des dépenses qui ont été revues à la baisse. Eric Alauzet note des mouvements de crédits "préoccupants", dont l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a fait les frais.

La contribution de l’Etat est passée de 66,4 à 63,4 millions d’euros. Ce qui lui semble aberrant au moment où "on leur réclame de manière de plus en plus pressante des avis informés sur des controverses telles que celles visant les OGM ou le bisphénol A ».

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