Ségolène Royal s’emporte sur le sujet des emprunts toxiques

La ministre de l’Environnement, invitée de l’émission On n’est pas couché samedi 1er octobre, n’a pas vraiment apprécié la question d’un chroniqueur. Celle-ci portait sur sa gestion de la Région Poitou-Charentes, à l’époque où elle en était la présidente.

Les critiques de l’opposition sur la gestion de la région Poitou-Charentes, lorsque Ségolène Royal en était la présidente, ont trouvé un nouvel écho samedi sur France 2. Invitée de l’émission On n’est pas couché, l’actuelle ministre de l’Environnement a ainsi été interrogée sur une étude du cabinet privé Ernst&Young, parue il y a… six mois. Celle-ci accusait la Région d’avoir souscrit pour près de 200 millions d’euros d’emprunts dits toxiques, dont 47 millions "à très haut risque".

"C'est de la diffamation"

"Je voulais savoir si c'est de la manigance ou de l'incompétence?" a ainsi demandé Yann Moix, l’un des chroniqueurs de l’émission. "C'est de la diffamation, c'est tout (...) Vous venez d'en commettre une vous-même", a rétorqué Ségolène Royal, visiblement agacée. "Vous dénigrez un territoire, en portant atteinte aux entreprises", a-t-elle poursuivi, renvoyant à la Cour des comptes la légitimité du contrôle des comptes publics.

Pour rappel, un emprunt toxique est généralement un produit financier dont le taux évolue sur la durée - et dans le cas présent, en augmentant fortement, car indexés sur un indice financier précis. Beaucoup de collectivités locales y avaient eu recours afin de profiter de taux attractifs, avec des conséquences parfois catastrophiques à moyen ou long terme.

Y.D.