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Sept offres de reprise partielle pour La Halle

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Comme d'autres enseignes de l'habillement, la filiale de Vivarte connaissait déjà des difficultés avant la crise du coronavirus, et s'est retrouvée la tête sous l'eau.

La Halle, une enseigne active à la fois dans les vêtements et la chaussure, qui emploie plus de 6000 personnes et France, propriété de Vivarte, est en procédure de sauvegarde depuis le 21 avril. Les candidats à la reprise avaient jusqu'au 25 mai pour déposer leurs projets de reprise.

Ce mardi, Vivarte dit avoir reçu sept offres de reprise partielle de l'enseigne et va demander son placement en redressement judiciaire. 

"Nous avons reçu sept offres, émanant pour la plupart de concurrents, qui reprendraient à ce stade 3195 personnes sur 5391, donc 60%", a affirmé mardi le PDG de Vivarte, Patrick Puy, lors d'une conférence de presse téléphonique. Il a précisé que ces offres, qui ne sont pour l'instant que des projets, permettraient la reprise de 502 magasins sur un total de 830, et que par conséquent, "2.196 personnes, à ce jour, ne seraient pas reprises".

Parmi les offres de reprises figurerait celle du groupe français Beaumanoir (propriétaire des marques Morgan et Cache-Cache notamment).

Vers un redressement judiciaire

"Nous allons demander (au tribunal de commerce) la conversion de la procédure de sauvegarde en redressement judiciaire pour pouvoir faire des plans de cession partielle", explique Patrick Puy. Dans les dix jours suivants, "nous allons travailler à améliorer ces offres", notamment en essayant d'augmenter le nombre de salariés repris, pour un dépôt des offres définitives vers le 8-9 juin, a-t-il précisé. Enfin, avant la fin du mois de juin, "nous demanderons au tribunal d'entériner ces cessions d'une part, et d'autre part le plan social pour les personnes qui ne seraient pas reprises", a poursuivi le PDG de Vivarte.

La Halle n'est malheureusement pas le seul distributeur dans l'habillement a être dans cette situation délicate. André, avait été la première entreprise française victime du coronavirus: elle a été mise en redressement judiciaire début avril après avoir dû fermer tous ses magasins et perdu près de 4 millions d'euros en quinze jours.

Et aussi Naf Naf, André...

L'enseigne, achetée à Vivarte il y a dix-huit mois par le site de vente en ligne Spartoo, avait dégagé en 2019 un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros mais essuyé 10 millions de pertes. Elle compte quelque 600 salariés.

Quant à Naf Naf, encore une marque de Vivarte cédée cette fois à un groupe chinois, elle a été placée en redressement judiciaire vendredi dernier par le tribunal de commerce de Bobigny en Seine-Saint-Denis. 

Une audience aura lieu début juin pour étudier les deux offres de reprises présentées pour Naf Naf, qui emploie 1170 personnes et dispose de 160 boutiques et 74 boutiques affiliées. Sur BFM Business, la direction a dit sa préférence pour celle du turc Sy International qui prévoit le maintien de 923 salariés sur 1200.

Olivier Chicheportiche avec AFP