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SFR: la 4G est le lieu où l'on peut "faire la différence" face à Free

Pour Stéphane Roussel, la 4G doit permettre de satisfaire une clientèle exigeante

Pour Stéphane Roussel, la 4G doit permettre de satisfaire une clientèle exigeante - -

Stéphane Roussel, PDG de l'opérateur télécom, explique à BFM Business que le lancement de la 4G doit permettre de recentrer le marché au-delà du low-cost, et permettre l'envol de "l'ascenseur digital".

SFR ouvre le bal de la 4G, ce jeudi 28 novembre, à Lyon. Invité dans l’émission Good Morning Business de BFM Business, le PDG de SFR, Stéphane Roussel ne cache pas que le très haut débit mobile, est "un espoir" pour un marché qui ne serait pas dominé que par le low-cost.

Le patron de SFR estime ainsi que la 4G doit inciter le consommateur "à payer la même chose pour avoir plus". Sans dévoiler de forfaits précis, Stéphane Roussel précise que pour 40€ environ, les clients pourront accéder à la 4G. Un tarif deux moins cher que ce qu'il se pratique à l'étranger. Reste que le marché français est aujourd’hui segmenté "entre les consommateurs qui ne regardent que le prix", qui seraient moins nombreux "qu'on le pense", "entre 30 et 40%", et une clientèle plus exigeante. Mais Stéphane Roussel pense que le pourcentage des clients attirés par le "low-cost" peut redescendre avec l’arrivée de la 4G. Et en profite pour défendre le modèle de la subvention de téléphone, car "c'est comme ça que va se développer la 4G". Il estime en outre que ce modèle premium peut représenter 70% du marché. Selon lui, il "n’y a pas de raison que la 4G n’explose pas en France".

Stéphane Roussel explique également avoir, sur trois ans, un projet autour de l'"ascenseur digital". Celui-ci consiste à "offrir le meilleur du numérique" pour les clientèles les plus exigeantes, comme la 4G, et, pour les autres, fournir des offres simples, autrement dit une offre à la fois globale et sur-mesure grâce aux différents réseaux (boutiques, web, call-center).

Rien n'est fait pour Free sur la 4G

Il affirme enfin que Free Mobile n’a pas, pour le moment, d’accord d’itinérance avec la 4G. "Ce n’est pas la même chose que pour la 3G où là ils ont signé quelque chose de concret avec Orange, qu'on ne connait pas. Au niveau de la 4G, pour le moment, la balle est au milieu du terrain", explique-t-il. Rien ne serait fait donc pour Free sur la 4G et c'est plus qu'une bonne nouvelle pour Stéphane Roussel, qui lâche que la 4G est "encore un lieu où l'on peut faire complètement la différence".

Stéphane Roussel reconnaît que SFR a perdu "pas mal de clients sur la partie-low cost au profit particulièrement de Free". Il tacle au passage le régulateur: "Il ne faut pas en vouloir à Free, c’est la régulation en France qui a permis ce genre de choses", dit-il.

Pour SFR, l'année 2012 fut très dure, et 2013 sera encore difficile, indique le PDG. En revanche, il l’assure: "SFR n’est pas à vendre". Hier, les syndicats du groupe ont manifesté, après l’annonce de 856 suppressions de postes par l’entreprise, via des départs volontaires. Ils estiment que ces réductions d’effectifs doivent "rendre la mariée plus belle", en vue d’une future vente de SFR par sa maison-mère Vivendi. Une idée que Stéphane Roussel a donc réfutée ce matin sur BFM Business.

Julien Marion