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SFR: Bouygues surenchérit encore

Bouygues améliore encore son offre sur SFR, ce vendredi 4 avril.

Bouygues améliore encore son offre sur SFR, ce vendredi 4 avril. - Crédits photo : nom de l'auteur / SOURCE

Bouygues améliore encore son offre sur SFR ce vendredi 4 avril, alors que Vivendi doit désigner dans la journée le repreneur de sa filiale télécom.

Alors que Vivendi devrait choisir ce 4 avril qui de Bouygues ou de Numericable reprendra SFR, et que le second part favori, Bouygues améliore encore son offre, à la mi-journée.

Le groupe de Martin Bouygues, candidat préféré de l'Etat pour acquérir le deuxième opérateur français, a augmenté son offre en numéraire de 1,85 milliard d'euros, ce qui la porte de 13,5 à 15 milliards d'euros.

Il a également revu la part de capital qui resterait à Vivendi après l'opération: la maison-mère de SFR conserverait 10% du nouvel ensemble. Une participation que Bouygues valorise à 1 milliard d'euros avant synergies, et à 2 milliards d'euros après synergies.

Enfin, il fait passer la valeur totale de SFR de 16 milliards d'euros à 16,5 milliards d'euros avant synergies. Bouygues assure par ailleurs que le montant des synergies créées par le rapprochement des deux opérateurs atteindra 10 milliards d'euros.

SFR valorisé 16,5 milliards d'euros

"Bouygues fédère des investisseurs industriels et institutionnels français et internationaux de premier plan" rappelle le groupe qui s'est associé à la Caisse des dépôts, aux familles Dassault, Decaux et Pinault, ou encore à Axa pour enchérir. Il souligne également que la moitié des participants à ce tour de table sont des "investisseurs internationaux".

Numericable et Bouygues se livre à un bras de fer depuis plusieurs semaines pour acquérir SFR. Le groupe de Patrick Drahi a obtenu d'entrer en négociations exclusives avec Vivendi pendant trois semaines, Pendant ce temps, Bouygues a pu formuler des propositions, mais sans pouvoir les discuter avec la maison-mère de SFR. Or justement, ces discussions exclusives s'achèvent ce soir.

Bouygues ne s'avoue donc pas vaincu. Pour Anthony Morel, le spécialiste des télécoms de BFM Business, le groupe tente de "destabiliser le conseil d'administration de Vivendi pour l'empêcher de prendre une décision aujourd'hui, et pouvoir discuter avec lui dès demain"...

Nina Godart