SFR va prendre son indépendance
SFR indépendant, c’est en tout cas ce le scénario qu’envisage sa maison mère Vivendi, à l'issue conseil de surveillance, réuni mercredi 11 septembre. Les connaisseurs du secteur ont du mal à y croire. De l'avis de plusieurs sources, à la fois syndicales et du côté des analystes financiers, c'est un premier pas vers une possible vente.
"L'introduction en bourse permettrait de fixer un prix et d'attirer un éventuel acheteur", lâche un expert. Et les acquéreurs potentiels ne manquent pas.
Ces derniers mois, les marques d'intérêt se sont multipliées autour de SFR. L'homme d'affaires égyptien Naguib Sawiris a dit son intérêt pour l'opérateur français, pour 13 ou 14 milliards d'euros. Pas assez cher pour Vivendi.
Vodafone pourrait être sur les rangs
En France, les discussions entre SFR et Free ont buté sur l'autorité de la concurrence, qui refusait l'éventualité d'un tel rapprochement. Mais Numéricable, plus petit, est lui aussi sur les rangs. Les analystes d'Exane estiment désormais à 75% la probabilité d'une fusion entre les deux groupes.
N'oublions pas non plus Vodafone, ancien actionnaire de SFR. L'opérateur britannique a les poches pleines après la vente de ses parts dans Verizon pour 130 milliards de dollars. Et les experts estiment qu'il a l'ambition de peser de tout son poids sur un marché européen des télécoms.