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Shell va supprimer 6.500 postes

Shell prévoit la suppression en 2015 de 6.500 postes sur un effectif total de près de 100.000 salariés.

Shell prévoit la suppression en 2015 de 6.500 postes sur un effectif total de près de 100.000 salariés. - Paul Ellis - AFP

La compagnie anglo-néerlandaise, qui souffre comme ses rivales du bas niveau des cours du brut, prévoit de supprimer 6.500 emplois après une chute de son bénéfice.

Face à une chute des cours du pétrole qui "pourrait durer plusieurs années", Shell taille dans ses effectifs. La compagnie anglo-néerlandaise a annoncé jeudi la suppression de 6.500 postes cette année après avoir fait état d'un bénéfice en baisse de 37% au deuxième trimestre.

Souffrant comme ses rivales du bas niveau des cours de l'or noir, Shell a annoncé en outre vouloir accélérer son programme de cession d'actifs, l'objectif étant d'en vendre pour 50 milliards de dollars sur la période 2014-2018. Royal Dutch Shell a fait état d'un bénéfice net de 3,835 milliards de dollars (3,47 milliards d'euros) après 3,25 milliards de dollars au trimestre précédent et 6,13 milliards de dollars il y a un an. Le groupe dépasse ainsi le consensus qu'il avait lui-même fourni d'un bénéfice à 3,18 milliards de dollars.

Shell a dit prévoir la suppression cette année de 6.500 postes sur un effectif total de près de 100.000 salariés et la réduction des ses dépenses d'investissement à 30 milliards de dollars, soit 20% de moins qu'il y a un an. C'est la deuxième fois que le pétrolier réduit ce type de dépenses cette année, prévoyant que le marasme des cours pétroliers est là pour durer.

La chute de 75% des revenus de la production a toutefois été compensée une nouvelle fois par les performances des activités de raffinage et de courtage, dont les résultats ont plus que doublé au deuxième trimestre. Le groupe pétrolier s'attend en outre à réduire cette année ses charges d'exploitation de quatre milliards de dollars, soit de 10%.

Diminution de moitié du prix du baril de brut depuis un an

"Nous devons nous montrer combatifs dans un monde où les prix du pétrole demeureront bas pour un certain temps tout en gardant un oeil sur le redressement", a déclaré le directeur général Ben van Beurden.

Les "majors" ont dû réduire leurs dépenses de 10 à 15% cette année avec la diminution de moitié depuis un an du prix du baril de brut, tombé sous les 55 dollars. BP et Total ont ainsi annoncé cette semaine de nouvelles réductions de coûts.

Shell devra attendre encore pour bénéficier des effets du rachat son concurrent BG Group, la plus grosse fusion dans le secteur pétrolier depuis plus de dix ans. Cette transaction de 70 milliards de dollars attend toujours le feu vert de plusieurs autorités de régulation. Shell espère boucler l'opération début 2016. Shell a maintenu son dividende trimestriel à 47 cents par action et s'est engagé à faire au moins autant en 2016. 

V.R. avec Reuters