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Si votre avion ne décolle pas cet été, ce ne sera pas la faute des pilotes

Le principal syndicat de pilotes d'Air France souhaite "vraiment que nos passagers cet été puissent partir en vacances"

Le principal syndicat de pilotes d'Air France souhaite "vraiment que nos passagers cet été puissent partir en vacances" - Dominique Faget - AFP

Le principal syndicat de pilotes d'Air France a écarté l'éventualité d'une grève cet été, alors qu'il fait déjà l'objet d'une procédure judiciaire lancée par la direction de la compagnie aérienne.

Le syndicat de pilotes SNPL Air France, visé par une procédure judiciaire lancée par la compagnie, a rejeté ce samedi l'idée d'une grève pendant la saison estivale, faisant part de son "souhait d'aboutir à une solution".

Air France et son syndicat majoritaire chez les pilotes (65%) se retrouvent lundi au tribunal de grande instance de Bobigny pour une audience en référé, la compagnie accusant le SNPL de faire obstruction à l'application du plan de restructuration "Transform 2015".

En dépit de ce combat judiciaire, "on ne rentrera pas dans un conflit avec la direction cet été, en tout cas pas un conflit sous forme de grève", a assuré Philippe Evain, président de la branche Air France du SNPL, lors d'une conférence de presse à Paris. "Nous souhaitons vraiment que nos passagers cet été puissent partir en vacances", a-t-il ajouté.

Pour Philippe Evain, ce message d'apaisement ne constitue "pas un aveu de faiblesse, c'est simplement le souhait de montrer qu'on est vraiment dans le souhait d'aboutir à une solution avec l'entreprise". En revanche, le syndicat a réaffirmé que les négociations en cours sur le déploiement du plan "Perform 2020" qui doit succéder à Transform, étaient suspendues dans l'attente de la décision du juge des référés.

Les pilotes prêts à "tous les efforts"

Il est impossible de "négocier en salon et négocier au prétoire" en même temps, a justifié Emmanuel Mistrali, porte-parole du SNPL Air France. Les discussions "ne sont pas arrêtées" mais elles "reprendront à l'issue du jugement", fait-il savoir. Une prochaine rencontre devait se tenir mercredi prochain. Les négociations doivent se poursuivre jusqu'en septembre.

Le syndicat a par ailleurs à nouveau justifié sa décision de ne pas appliquer une partie des mesures sur lesquelles il s'était pourtant engagé en signant Transform, en 2012. D'après le SNPL, Air France n'a pas respecté les contreparties promises à l'époque et présentées par le syndicat comme des conditions sine qua non à l'application du plan. Les pilotes sont "bien entendu prêts à faire tous les efforts" nécessaires au redressement de la compagnie, mais il faut qu'"ils aient un sens et soient utiles", a rappelé Philippe Evain.

N.G. avec AFP