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Siemens décroche la reconstruction de centrales en Irak

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- - Christof STACHE / AFP

L'Irak a signé un accord de 1,3 milliard de dollars avec Siemens et Orascom pour réhabiliter Baïji, une des principales centrales électriques du pays ravagée par la guerre au nord de Bagdad.

L'accord s'inscrit dans un plan signé cette année avec le géant allemand. Objectif: doubler quasiment la production électrique du pays en pénurie chronique, de 15 GW actuellement à 26 GW à terme.

Le ministre de l'Electricité Louaï al-Khatib a précisé que l'accord signé samedi à Bagdad avec le patron de Siemens, Joe Kaeser, et le PDG d'Orascom, Osama Bishai, d'une valeur de « 1,3 milliard de dollars, augmentera la production de 1,7 GW ». 

Les rénovations débuteront dès que le contrat sera ratifié par le gouvernement et qu'un accord financier sera trouvé. Selon Siemens, les travaux devraient durer environ 28 mois. 

Baïji et sa région, à 200 km au nord de Bagdad, fut un temps la vitrine industrielle de l'Irak, avec plusieurs raffineries et centrales thermiques ainsi qu'un noeud ferroviaire et un carrefour d'oléoducs. Mais la ville a connu d'importants pillages et Baïji a été déclarée zone sinistrée par le Parlement en juillet 2016. Aujourd'hui encore, c'est une ville morte où est déployé un mélange de groupes paramilitaires. 

L'Irak est confronté depuis des années à des coupures de courants et des mouvements sociaux les dénonçant. Le pays reste dépendant en énergie de son voisin iranien.

Washington, en crise ouverte avec Téhéran, l'exhorte régulièrement à diversifier ses sources d'énergie, poussant en priorité en faveur de compagnies américaines, comme General Electric. Joe Kaeser a assuré samedi que ces pressions s'étaient allégées, estimant que la situation était désormais « équitable ».

La rédaction