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Siemens et Alstom n'excluent pas un retard de leur fusion

Siemens et Alstom n'excluent pas un retard de leur fusion

Siemens et Alstom n'excluent pas un retard de leur fusion - PATRICK HERTZOG / AFP

Prévue pour la fin de l'année, le mariage pourrait finalement avoir lieu au premier semestre 2019.

La fusion d'Alstom avec les activités mobilité de l'allemand Siemens, à laquelle Bercy avait donné son feu vert fin mai, pourrait prendre du retard et n'intervenir qu'au premier semestre 2019, quand les parties évoquaient jusqu'ici la fin 2018, a annoncé vendredi le constructeur ferroviaire français.

"En raison de travaux préparatoires de pré-notification (auprès des autorités de la concurrence) extensifs et des efforts nécessaires à la collecte de données dans plusieurs pays, un retard de quelques mois (...) ne peut être exclu", annonce Alstom dans un communiqué.

Le rapprochement "continue de progresser avec l'avancement du processus d'approbation par les autorités de la concurrence dans toutes les juridictions concernées", précise le constructeur. Siemens et Alstom ont conjointement déposé vendredi la demande d'autorisation de l'opération auprès de la Commission européenne, gardienne de la concurrence en Europe. La transaction est aussi soumise à l'approbation des actionnaires d'Alstom, qui se réuniront en assemblée générale le 17 juillet prochain.

Un projet polémique

Au titre du "décret relatif aux investissements étrangers en France", le ministère de l'Economie et des Finances avait donné de son côté son autorisation à la fusion fin mai. Alstom, qui fabrique notamment le TGV, et la division transport de Siemens avaient signé fin mars leur accord de rapprochement.

L'annonce du projet en septembre avait suscité une polémique en France, une partie de la classe politique dénonçant la prise de contrôle par un groupe allemand d'un fleuron de l'industrie française. L'intersyndicale d'Alstom s'est aussi opposée à ce projet, craignant des fermetures de sites et des suppressions d'emplois en France.

Siemens apportera ses activités ferroviaires et signalisation à Alstom, en échange de la moitié du capital du français, dont il pourra dépasser les 50,5% du capital après quatre ans. Henri Poupart-Lafarge, le PDG d'Alstom, sera le patron opérationnel de cette future société qui doit devenir le numéro un mondial de la signalisation ferroviaire et le numéro deux du matériel ferroviaire roulant. Elle sera basée, comme Alstom, à Saint-Ouen (près de Paris).

P.L avec AFP