Smart grid: l'accord entre Alstom et Ijenko
C'est la semaine dernière que le protocole d'accord a été signé. Ijenko et Alstom Grid veulent commercialiser des solutions intégrées pour la maison intelligente. Ces solutions très complètes associent des boîtiers de gestion de l'énergie pour le résidentiel avec des services dans le "cloud" tels que le suivi des économies d'énergie, le contrôle de la consommation et l'effacement résidentiel diffus.
Un décret de juillet dernier définit l'effacement de consommation d'électricité "comme l'action visant à baisser temporairement, sur sollicitation ponctuelle envoyée à un ou plusieurs consommateurs finals par un opérateur d'effacement, le niveau de soutirage effectif d'électricité sur les réseaux publics de transport ou de distribution d'électricité d'un ou plusieurs sites de consommation, par rapport à un programme prévisionnel de consommation ou à une consommation estimée". En clair, il s'agit de ne pas consommer d’électricité pendant une certaine durée, ou bien de la reporter.
Un atout pour les collectivités
Chacun va se répartir les tâches avec cet accord: Alstom Grid , depuis peu dans le giron de GE va développer un système de gestion de l’énergie communautaire (CEMS) pour surveiller, analyser et optimiser la consommation d’énergie sur les territoires, ainsi qu’un système de gestion de l’effacement (DRMS).
De son côté, Ijenko livrera son système de gestion de l’énergie résidentiel (HEMS), pour fournir des analyses sur la consommation des usagers, ainsi que des fonctionnalités avancées de gestion de l’énergie pour les maisons individuelles. "Ces solutions bénéficieront également aux municipalités qui pourront offrir à leurs administrés ces services d’efficacité énergétique", indique Alstom dans un communiqué.
Plus de 300 milliards d'euros de chiffre d'affaires
Ijenko, créé en 2008, poursuit ainsi son développement. La start-up propose un service complet de "smart home", avec une box mais aussi des solutions plus variées. L'an dernier, elle avait levé 2,6 millions d’euros auprès de Bpifrance, déjà présent au capital, via le fonds Ecotechnologies et d’un nouvel investisseur, Emertec Gestion via Emertec 4. Une levée de fonds destinée à accélérer le développement européen de la structure.
Selon une nouvelle étude publiée par Navigant, les réseaux électriques communicants devraient produire un chiffre d’affaires mondial de 73 milliards de dollars en 2020. Les technologies engendreront en chiffre d’affaires cumulé de 352 milliards d’euros.