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Smart propose à ses salariés de repasser aux 39 heures

Une salariée sur une ligne de production de la Smart ForTwo, dans l'usine de Hambach (est de la France) le 11 décembre 2012.

Une salariée sur une ligne de production de la Smart ForTwo, dans l'usine de Hambach (est de la France) le 11 décembre 2012. - Jean-Christophe Verhaegen - AFP

En contrepartie du retour à la semaine de 39 heures, Smart propose à ses salariés de l'usine de Hambach, une augmentation salariale de 120 euros brut par mois et une prime annuelle de 1.000 euros. En cas d'accord, le constructeur automobile s'engage à maintenir l'emploi sur le site jusqu'en 2020.

Smart, filiale du groupe allemand Daimler qui assemble à Hambach, en Moselle, des véhicules urbains à deux places, a proposé à ses 800 salariés de travailler 39 heures, au lieu de 35 actuellement, moyennant une augmentation des salaires, a-t-on appris auprès de la direction. Les cadres et les techniciens, dont le salaire n'est pas basé sur un décompte horaire, abandonneraient pour leur part dix jours de RTT.

Le constructeur automobile invoque la nécessité d'améliorer la compétitivité et propose une augmentation salariale de 120 euros brut par mois, soit 6% du salaire de base, en contrepartie d'une augmentation de 12% du temps de travail. Une prime annuelle de 1.000 euros serait par ailleurs versée à toutes les catégories de personnel. En cas d'accord, Smart s'engage à maintenir l'emploi sur le site jusqu'en 2020.

Les discussions entre la direction et les syndicats, qui ont débuté le 17 juin dans le cadre des négociations annuelles obligatoires, doivent se poursuivre mercredi. "On ne se fixe pas de délai de clôture", a précisé à Reuters un porte-parole de la direction.

"Le plus important, c'est la pérennité des emplois"

Mario Mutzette, délégué central de la CFE-CGC évoque "une des négociations les plus difficiles" qu'il ait eu à mener dans sa carrière syndicale. "Bien sûr, c'est une régression sociale, mais le plus important, c'est la pérennité des emplois", a-t-il dit à Reuters.

Jusqu'ici produite uniquement en Moselle, la Smart compte désormais une petite soeur à quatre places développée en collaboration avec Renault et assemblée sur la même base que la Twingo à Novo Mesto, en Slovénie, où les coûts de production sont moindres. Après que des réserves eurent été exprimées par les syndicats, la direction a proposé de passer à 37 heures au 1er octobre 2015 et à 39 heures les trois années suivantes pour revenir à 37 heures en 2019. L'accord pourrait également être révisé après cette date.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu des autres centrales syndicales. Un éventuel accord sur l'allongement de la durée du travail chez Smart aurait probablement un effet ricochet chez les équipementiers installés sur le site qui emploient au total également 800 salariés.

L'usine de Hambach assemble la troisième version thermique de la Smart ForTwo, le modèle à deux places issu du partenariat entre Daimler et Renault, ainsi que la version électrique de la version 2.

la rédaction avec Reuters