La SNCF a triplé ses profits et réduit sa dette en 2012
La SNCF reste bien sur les rails de la rentabilité en 2012. La société nationale a annoncé, le 18 février, avoir triplé son bénéfice en 2012, et réduit sa dette de presque un milliard d’euros. Son président, Guillaume Pépy, se félicite de "l’excellente réactivité" de l’entreprise en 2012, en dépit d’un "environnement économique difficile". De quoi conforter sa candidature à un nouveau mandat à la tête de l'entreprise cette année.
La SNCF aura engrangé 383 millions d’euros de bénéfices en 2012, pour un chiffre d’affaires de 33,8 milliards, en hausse de 3%. Une performance qu’elle doit notamment à sa branche infrastructure, qui gère l’entretien, la surveillance et la circulation des 30 000 kilomètres de rails du réseau français, et à sa branche voyages.
La compagnie a également réussi à fortement réduire sa dette. Le montant de celle-ci s’élève désormais à 7,3 milliards d’euros. Elle y est parvenue en transformant en action des fonds versés par le Syndicat des transports en Ile-de-France (Stif) pour l’acquisition de trains, et que la SNCF a cédé à des investisseurs.
Le fret souffre de la crise
Voilà pour ce qui roule à la SNCF. Au passif, sa marge opérationnelle qui a, certes, augmenté de 0,5%, à 3,03 milliards d’euros, mais cette hausse légère ne suffira pas à couvrir les dépenses d'investissements du groupe. Pour cela, il aurait fallu que cette marge atteigne 10 à 12% du chiffre d’affaires quand elle n’atteint même pas les 9%.
Par ailleurs, l’’activité fret continue de pâtir de la conjoncture et de perdre en intensité. Si bien que la compagnie a dû passer des dépréciations d’actifs dans la branche transport et logistique de marchandises. Une provision de 470 millions d’euros.