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Transports

SNCF: Benjamin Griveaux assure qu'il y a eu des avancées jeudi

"On ne peut pas sortir de sept heures de discussions sans que rien n'ait avancé", a estimé le porte-parole du gouvernement.

"On ne peut pas sortir de sept heures de discussions sans que rien n'ait avancé", a estimé le porte-parole du gouvernement. - Ludovic Marin / AFP

Les syndicats sont sortis remontés jeudi après leur réunion avec le gouvernement. Le secrétaire d'Etat a estimé qu'on "ne peut pas sortir de sept heures de discussions sans que rien n'ait avancé".

Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux assure ce vendredi qu'il y a eu des avancées la veille lors des discussions avec les syndicats sur la réforme de la SNCF, contrairement selon lui à "la vision" rapportée par "une organisation syndicale".

"Un syndicat est sorti" en disant qu'il n'y avait pas eu d'avancées, mais "on ne peut pas sortir de sept heures de discussions sans que rien n'ait avancé. Ça n'est pas exact (...) C'est la vision qu'en a une organisation syndicale, pas l'ensemble des syndicats", affirme-t-il sur RTL, dénonçant "beaucoup de contrevérités" et de "mensonges".

A l'issue de leur première réunion de concertation avec le gouvernement depuis le lancement de la grève de deux jours sur cinq contre la réforme du rail, les représentants de la CGT Cheminots, de l'Unsa, de SUD Rail, de la CFDT ont dénoncé la méthode du gouvernement et promis de nouveau une grève longue. Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots, a qualifié la réunion de "véritable mascarade".

"Les discussions, oui ça prend du temps"

Benjamin Griveaux souligne que les discussions ont porté sur "la gouvernance de l'entreprise, la question de l'unification des trois entités en une seule", et que "la SNCF restera une société publique et ne pourra plus s'endetter librement".

"Les discussions, oui ça prend du temps, mais on ne peut pas nous faire le procès d'un côté, de dire qu'on veut aller trop vite, et que quand on prend le temps de discuter dire que ça ne va pas assez rapidement. Il faut avoir un peu de cohérence", explique-t-il.

Pressé de dire si l'Etat reprendrait la dette de l'entreprise publique, il s'est borné à rappelé la position du gouvernement: l'Etat "prendra sa part de responsabilité mais l'entreprise doit aussi pouvoir prendre sa part de responsabilité avec un modèle économique qui soit plus viable".

Edouard Philippe a dit jeudi être "ouvert" à une reprise d'une partie de cette dette, mais avec des "contreparties" qui soient "extrêmement claires". Le gouvernement fait "du chantage", a immédiatement réagi le secrétaire général de la CGT.

J.-C.C. avec AFP